"Disparues de Perpignan" : "La famille de Tatiana Andujar attend une réponse depuis 23 ans"

Tatiana Andujar, 17 ans, est la seule des "disparues" dont la disparition n'a pas été élucidée. (Photo d'archives)
Tatiana Andujar, 17 ans, est la seule des "disparues" dont la disparition n'a pas été élucidée. (Photo d'archives) © AFP
  • Copié
Guillaume Perrodeau , modifié à
Entre 1995 et 2001, quatre femmes ont disparu à Perpignan. Si, pour trois d'entre elles, le meurtrier a été retrouvé, le mystère plane toujours pour Tatiana Andujar.

Tatiana Andujar, Mokhtaria Chaïb, Marie-Hélène Gonzalez et Fatima Idrahou. Quatre femmes et quatre disparitions, entre 1995 et 2001, qui ont instauré un climat d'angoisse dans la ville de Perpignan. Christophe Hondelatte est revenu sur cette affaire, lundi, sur Europe 1.

Deux hommes condamnés. Alors que l'hypothèse d'un tueur en série a été envisagée pendant près de 20 ans, les quatre victimes n'ont, en fait, pas croisé le même homme. Un premier, Marc Delpech, a ainsi été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de Fatima Idrahou en 2005. En mars 2018, c'est Jacques Rançon, identifié en 2014 grâce à son ADN, qui a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux autres meurtres.

La famille Andujar toujours sans réponse. Reste Tatiana Andujar, la première disparue. Vingt-trois ans après, la famille n'a toujours pas de réponse concernant la disparition de la jeune femme, âgée de 17 ans à l'époque. Chez Christophe Hondelatte, l'avocat des quatre familles des disparues, Maître Étienne Nicolau, explique que la famille garde toujours l'espoir de découvrir la vérité. "Les policiers continuent à enquêter", fait savoir l'avocat.

 

>> De 14h à 15h, c’est Hondelatte raconte sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission de Christophe Hondelatte ici

"La famille pense encore que Marc Delpech a pu faire disparaître leur fille". Dans le dossier de la disparition de Tatiana Andujar, Jacques Rançon n'a pas été inquiété. Lors de la disparition de la lycéenne, il était en prison, à Amiens. Quant à Marc Delpech, "la famille de Tatiana pense encore qu'il a pu faire disparaître leur fille", indique Maître Étienne Nicolau. "Parce que Marc Delpech a écrit un début de roman qui s'intitulait Tatiana, car elle aurait pu monter dans le véhicule de cet homme. Mais pour l'instant, il n'y a pas d'éléments qui permettent de le mettre en cause véritablement", souligne l'avocat.

Pour le cas de la lycéenne, les choses sont plus compliquées. "Nous n'avons pas de corps, ni d'indices matériels", rappelle Maître Étienne Nicolau. "La famille attend une réponse depuis 23 ans et ils sont, malheureusement, toujours dans le même état d'esprit."