Deux militaires rattachés à la DGSE mis en examen et écroués pour tentative de meurtre

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Deux militaires rattachés à la DGSE ont été mis en examen et écroués pour tentative de meurtre. © Martin BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux militaires rattachés à la DGSE ont été mis en examen et écroués pour tentative de meurtre. Selon "Le Parisien", les deux hommes avaient été arrêtés à Paris en possession d'armes à feu. Ils s'apprêtaient à tuer une cible, mais pas dans le cadre de leurs fonctions.

Cela ressemble à une parodie de la série Le Bureau des Légendes. Deux militaires rattachés à la DGSE ont été mis en examen et écroués pour tentative de meurtre, a annoncé le parquet de Paris lundi. Selon Le Parisien, les deux hommes avaient été arrêtés à Paris alors qu'ils circulaient dans une voiture volée, en possession d'armes à feu à Créteil, dans le Val-de-Marne, le 24 juillet. Un troisième suspect, dont le profil n'est pas encore connu, a été interpellé deux jours plus tard.

Ils ont tous les trois été mis en examen et écroués pour "tentative d'homicide volontaire en bande organisée", a précisé le parquet de Paris. Les trois suspects sont aussi mis en examen pour "recel en bande organisée de vol, transport, acquisition, détention d'armes de catégorie B", qui regroupe les armes de poing (pistolet, revolver) et d'épaule (fusil…), et "association de malfaiteurs en vue de la commission de ces crimes et délits punis de 10 ans d'emprisonnement".

Des membres du service action de la DGSE

Les deux agents de la DGSE, âgés de 28 et 25 ans, sont affectés au centre parachutiste d'entraînement spécialisé de Saran, dans le Loiret, qui dépend de la DGSE, le service d'espionnage français. C'est l'un des trois centres du service action de la DGSE, en charge des opérations clandestines rendues célèbres par la série de Canal+.Selon le quotidien, ils sont soupçonnés d'avoir projeté un assassinat en dehors du cadre de leurs fonctions.

En septembre 2018, deux anciens membres de ce service action avaient été dans le collimateur de la justice dans le cadre d'une enquête sur un projet d'assassinat d'un opposant congolais, le général Ferdinand Mbaou, réfugié en France en 1997. Ces deux ex-agents avaient alors été mis en mis examen à Lyon pour "association de malfaiteurs" et "détention d'explosifs". Mais, en mars 2019, le corps de l'un d'entre eux avait été retrouvé, criblé de balle, sur un parking en Savoie.