Deux hommes ont été blessés par des "tirs d'arme automatique" après une course-poursuite entre deux véhicules sur l'autoroute A84, près de Coglès (Ille-et-Vilaine), quelques jours après une importante fusillade à Rennes, a annoncé vendredi le parquet.
Deux hommes ont été blessés par des "tirs d'arme automatique" après une course-poursuite entre deux véhicules sur l'autoroute A84, près de Coglès (Ille-et-Vilaine), quelques jours après une importante fusillade à Rennes, a annoncé vendredi le parquet. Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 22 heures trois hommes circulant à bord d'une Peugeot 308 "ont été victimes de tirs d'arme automatique depuis un véhicule qui les suivait", au niveau de l'échangeur entre l'A84 et la départementale D15, près de Coglès, à 60 km au nord de Rennes, a indiqué le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.
"Les deux passagers ont été touchés par balles, le conducteur indemne a accéléré et est parvenu à échapper aux agresseurs en se réfugiant dans une impasse dans le bourg des Portes du Coglais", a ajouté le magistrat, sans préciser le modèle d'arme utilisé. Âgés d'une vingtaine d'années (nés entre 2003 et 2005), les deux blessés, domiciliés à Rennes, ont été hospitalisés mais "leur pronostic vital n'est pas engagé", selon le procureur.
Un lien avec la fusillade à Rennes ?
"Une enquête criminelle pour tentative d'homicide volontaire en bande organisée a été ouverte et confiée à la section de recherches de Rennes", a indiqué Philippe Astruc. "La possibilité d'un lien avec les événements du Blosne de ce week-end est l'une des hypothèses étudiées", a-t-il dit. Dans la nuit du 9 au 10 mars, une fusillade a fait deux blessés, dont un grièvement dans le quartier du Blosne, dans le sud de Rennes . Les tirs étaient "sporadiques, parfois en rafale", avait alors indiqué le procureur.
"Ces faits, qui pourraient concerner une dizaine de personnes impliquées, paraissent s'inscrire dans la lutte conduite pour le contrôle du point de revente de stupéfiants situé place de Banat", un lieu déjà ciblé par des tirs début décembre, avait-il précisé. Le syndicat de policiers Alliance avait déploré dans un communiqué "de véritables scènes de guerre", disant recevoir des appels de riverains décrivant "des hommes cagoulés et porteurs de fusils d'assaut type kalachnikov".