Des statues revêtues d'un masque pour dénoncer la pollution de l'air

La France est sous le coup de sanctions par la Commission européenne.
La France est sous le coup de sanctions par la Commission européenne. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Les associations, dont France Nature Environnement ou Greenpeace, réclament une "politique de transport sans enfumage". La France est menacée d'être renvoyée devant la justice européenne pour ses manquements en matière de qualité de l'air.

Des masques protecteurs ont été apposés samedi devant la bouche de plusieurs statues en France, afin de dénoncer l'inaction des pouvoirs publics contre la pollution de l'air. Des militants ont mené cette action symbolique à Paris, comme sur la place de la Concorde, et dans de multiples autres villes. À Strasbourg par exemple, une dizaine de personnes ont installé des masques sur Les Quatre Hommes, ensemble de statues situées au bout de l'avenue des Vosges, "une artère symbolique de la pollution de l'air", a expliqué Marie Fabre, cofondatrice de Zéro déchet Strasbourg. "Respirer tue", "Nous n'en poumons plus", "Incinératueur", disaient leurs pancartes.

La France menacée par la Commission européenne. Ces associations, dont France Nature Environnement, Alternatiba ANV-COP 21, Greenpeace ou la Fédération des usagers de la bicyclette, ont réclamé dans un communiqué "une politique de transports sans enfumage". "Les collectivités locales doivent urgemment redresser la barre", et "le gouvernement doit rectifier le tir avec la future loi sur les transports", ont-elles écrit. L'action coïncidait avec le dernier jour prévu par le Conseil d'État pour la remise à la Commission européenne du plan du gouvernement contre la pollution atmosphérique. La France est, avec huit autres pays de l'Union, menacée d'être renvoyée devant la justice européenne en raison de ses manquements.