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Aurélien Fleurot et A.D
La Commission nationale informatique et libertés a rendu son rapport annuel lundi. On y apprend que 14% des plaintes relèvent du monde du travail et révèlent un certain "flicage".

Les pratiques de certains employeurs sont dans le viseur de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) qui a publié lundi son rapport annuel. Parmi les plaintes enregistrées en 2016, 14% concernaient le secteur du travail.

Vidéosurveillance. La commission a été saisie dans le cadre de nouvelles pratiques qui se développent telles que les applications de vidéosurveillance sur nos smartphones ou via une webcam pour s'assurer qu'un salarié effectue bien du télé-travail ou encore pour des dispositifs de vidéosurveillance sur le lieu de travail, tout à fait autorisés dans certains métiers, mais qui ont pu être utilisés de manière disproportionnée.

Le téléphone portable... invasif. Ces exemples sont de plus en plus récurrents, explique la présidente de la CNIL, Isabelle Falque-Perrotin. "La problématique au sein de l'entreprise, c'est d'éviter que la personne soit soumise à une surveillance constante et permanente. Cela va jusqu'à activer la géolocalisation pour savoir à tout moment où se situe le salarié, même pendant ses temps de pause. Avec un téléphone portable, c'est quelque chose qui devient beaucoup plus invasif. La capacité de cantonner la surveillance est plus difficile", décrit-elle.

Logiciel espion. Autre cas de figure, cette salariée dont l'ordinateur était contrôlé à distance par son employeur via un logiciel espion. Une pratique qui a été abandonnée après intervention de la CNIL. L'autorité française a également été sollicitée par les syndicats du campus Sanofi de Gentilly après l'introduction de puces électroniques dans les porte-badges mais dans ce cas précis, aucune infraction n'a été relevée puisque les informations avaient été collectées de manière anonyme.