Environ 300 personnes ont manifesté à Paris pour demander une revalorisation des pensions de retraite
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avec l'AFP , modifié à
Ils étaient plus de 300 personnes à manifester leur colère ce vendredi devant le ministère de l'Economie à Paris. Des retraités sont descendus dans la rue pour demander une revalorisation des pensions de retraite. Plus de 100 rendez-vous ont été lancés aux pensionnés par un collectif de neuf organisations syndicales et associatives de retraités ce lundi.

Environ 300 personnes ont manifesté ce vendredi aux abords du ministère de l'Economie à Paris pour demander une revalorisation des pensions de retraite. "C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches", pouvait-on lire sur une pancarte arborée dans le rassemblement parisien, l'une des 164 initiatives prévues dans tout le pays par un collectif de neuf syndicats (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires) et associations (FGR-FP, LSR, Ensemble et solidaires) de retraités.

Un pouvoir d'achat "en chute libre"

"L'augmentation des retraites et des pensions n'atteint pas le niveau de l'inflation", a expliqué Marc Bastide, secrétaire général de l'UCR-CGT, soulignant que "les retraites de base ont augmenté de 0,4% le 1er janvier dernier, et les complémentaires du privé de 1%". L'inflation a encore accéléré en septembre, à +2,1% sur un an, selon une estimation provisoire publiée ce jeudi par l'Insee.

Conséquence selon les syndicats : un pouvoir d'achat "en chute libre". "Ça impacte notre santé aussi bien que notre quotidien", confie Andrée, 71 ans, retraitée de la fonction publique territoriale. "J'achète des légumes et des fruits à l'unité maintenant plutôt qu'en quantité", affirme la septuagénaire.

3 retraités sur 10 perçoivent moins de 1.000 euros par mois

Interrogé vendredi matin sur Public Sénat, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a demandé "qu'il n'y ait plus aucune pension de retraite en dessous du Smic" (1.589,47 euros brut), alors que trois retraités sur dix perçoivent une pension de droit direct inférieure à 1.000 euros brut mensuels (chiffres officiels à fin 2016).

Syndicats et associations dénoncent par ailleurs "la décision scandaleuse du gouvernement d'abandonner la loi autonomie" et estiment insuffisante la rallonge de 400 millions d'euros pour les personnes âgées prévue dans le budget 2022 de la Sécurité sociale. Cette journée marquait la dixième mobilisation des retraités depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron.