Plusieurs milliers de personnes sont attendues. 1:40
  • Copié
Océane Théard avec AFP, édité par Antoine Terrel , modifié à
La troisième marche nationale contre les violences sexuelles et sexistes se déroule ce samedi à Paris. L'objectif est de réclamer plus de moyens au gouvernement, mais aussi une meilleure formation pour la prise en charge des victimes. 
TÉMOIGNAGE

Les associations veulent mettre la pression sur le gouvernement. Ce samedi, des milliers de personnes sont attendues dans toute la France à l'occasion de la troisième marche annuelle contre les violences sexistes et sexuelles, qui doit se dérouler à Paris et dans une trentaine de villes. Les défenseurs des droits des femmes, parmi lesquels le collectif féministe #NousToutes et une soixantaine d'associations, syndicats et partis politiques, réclament notamment des politiques publiques plus efficaces, alors que quelque 220.000 femmes sont victimes de violences et 94.000 sont violées chaque année, relève #NousToutes. 

Rencontrée par Europe 1, Charlotte, étudiante de 23 ans, se joindra au cortège parisien pour la première fois. La jeune femme confie être de plus en plus être confrontée aux violences sexistes et sexuelles. "Cela peut être des petites remarques sur la longueur de la jupe, les talons", raconte-t-elle. "Cela peut aussi être carrément de la violence. Quand je suis arrivé à Paris, je prenais le métro et j'ai vu un homme qui a commencé à se masturber devant moi. Je me suis dit : 'C'est ça aussi la violence'", poursuit-elle. "Et du coup, je vais marcher pour parler de tout ça et qu'on en entende parler". 

Plus de moyens financiers 

La manifestation aura aussi pour but d'interpeller les politiques. Les membres du collectif #NousToutes estiment qu'une enveloppe d'un milliard d'euros par an est nécessaire, au lieu de 360 millions aujourd'hui. Il s'agit de former et sensibiliser médecins, policiers et professeurs pour une meilleure prise en charge des victimes. 

A Paris, la manifestation avait attiré il y a deux ans 100.000 personnes d'après les manifestants (35.000 selon la police). Le départ et prévu à 14 heures place de la République à Paris, direction Nation.