Des mesures de vigilance pour les fêtes de Pâques

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avec AFP
Le ministre de l'Intérieur a adressé ses instructions aux préfets pour qu'ils s'assurent de la mise en oeuvre de "mesures de vigilance" aux abords des lieux de culte.

Les fêtes de Pâques, sommet du calendrier chrétien avec des milliers de messes et offices dans toute la France ce week-end, font comme l'an passé l'objet de mesures de vigilance, sur fond de menace djihadiste persistante et à quelques jours de l'élection présidentielle. Le ministre de l'Intérieur a adressé le 4 avril ses instructions aux préfets pour qu'ils s'assurent, en lien avec les autorités religieuses, de la mise en oeuvre de "mesures de vigilance" aux abords des lieux de culte. Ce dispositif vaut pour la période du 8 au 18 avril, couvrant Pessah (la Pâque juive), la Semaine sainte et le week-end pascal.

La menace d'une attaque contre un lieu de culte chrétien continue de planer. "La persistance d'un niveau très élevé de la menace terroriste qui pèse sur notre pays exige le maintien d'une forte vigilance sur un plan général mais aussi plus spécifiquement vis-à-vis des lieux à caractère religieux", écrit le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, dans le télégramme consulté par l'AFP. Le ministre demande aux préfets de porter leur attention "particulièrement" sur les rassemblements et les offices qui "pourraient constituer des cibles à symbolique forte". La menace d'une attaque contre un lieu de culte chrétien continue de planer en France depuis l'échec d'un projet d'attentat en avril 2015 contre une église catholique de Villejuif (Val-de-Marne) et surtout l'assassinat du père Jacques Hamel en juillet 2016 dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

"Il faut que les églises puissent rester des lieux d'accueil". Les messes catholiques, cultes protestants et divines liturgies orthodoxes sont très fréquentés à Pâques, la plus grande fête chrétienne qui célèbre la résurrection de Jésus Christ. Des vigiles (ou veillées) pascales ont lieu le samedi soir, avec cette année plus de 4.500 baptêmes catholiques d'adultes, selon la Conférence des évêques de France (CEF). Le lendemain marque le dimanche de la Résurrection, avec d'autres messes, divines liturgies et cultes. "Il faut que les églises puissent rester des lieux d'accueil", a indiqué le porte-parole adjoint de la CEF, Vincent Neymon. "Nous sommes dans un dispositif de vigilance habituelle, qui reste active", a-t-il ajouté.

Quelque 2.400 sites chrétiens sont protégés en temps normal par des patrouilles dynamiques, selon des chiffres communiqués en février par l'Intérieur. Lors du week-end pascal, des mesures spécifiques pourront être prises dans certains lieux, en fonction de leur fréquentation, comme des rondes impliquant les polices municipales, la limitation du nombre d'accès, le renforcement des contrôles visuels et l'ouverture des vestes et manteaux.