Des agents de propreté occupent la cour d'un immeuble de la ville de Paris pour défendre leur statut

Image d'illustration, Hôtel de Ville de Paris
Image d'illustration, Hôtel de Ville de Paris © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le syndicat CGT des agents de propreté de la Ville de Paris a déclaré un mouvement de grève s'étalant du 31 mars au 2 mai.

Une "centaine" d'agents de la propreté de la ville de Paris occupent depuis jeudi matin la cour du 2 rue de Lobau (4e), un immeuble de la ville de Paris abritant la direction des ressources humaines, ont indiqué la CGT et la mairie de Paris.

Une réforme qui "va nous laisser mourir au travail". Ils protestent contre la mise en place du PPCR, le "parcours professionnel carrières et rémunérations", une modernisation de la fonction publique, qui "va nous laisser mourir au travail", selon Régis Vieceli, le secrétaire général de la CGT Nettoiement de la ville de Paris. Cette réforme "met en danger le statut spécifique" des agents de propreté de la ville de Paris selon la CGT. Ils ont rencontré des représentants du secrétariat général de la ville, du cabinet d'Anne Hidalgo et de la direction des ressources humaines, qui "ont pris note des revendications" du syndicat.

"Des lits de camp, des duvets, de quoi manger". En cas d'échec à trouver un accord "satisfaisant", la CGT se dit prête à continuer l'occupation et le blocage de l'immeuble. "Nous avons des lits de camp, des duvets, de quoi manger. Nous sommes prêts à tenir le siège", affirme Régis Vieceli. L'adjoint aux Ressources humaines Emmanuel Grégoire a de son côté indiqué qu'il allait rencontrer les protestataires à la mi-journée, et proposer "tout d'abord un retour à un cadre de dialogue serein et normal", c'est-à-dire la fin de l'occupation de la cour de l'immeuble.

"Cette occupation est un coup de force, que je regrette". Il fait cependant valoir que la réforme contre laquelle s'élèvent les agents municipaux est une réforme nationale, et "ne relève pas strictement des compétences municipales". "Les agents sont très attachés à leur statut, ils sont inquiets, cette occupation est un coup de force, que je regrette", a-t-il déclaré. Selon lui, les inquiétudes du syndicat sont fondées sur des imprécisions dans la compréhension d'un texte "très technique". "Il n'est pas question de remettre en cause le statut spécifique", a-t-il assuré.