Dépression post-partum : avec Anna Roy, les 4 conseils pour préserver son bébé

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Eloïse Bertil , modifié à
Fatigue, stress, déprime : comment éviter de transmettre ses émotions négatives à son bébé ? Anna Roy, sage-femme et voix du podcast "Sage-Meuf" produit par Europe 1 Studio, a interrogé la psychologue Héloïse Junier sur le sujet pour donner des clés aux jeunes parents.
PODCAST

La période qui suit la naissance du bébé est souvent synonyme d’instabilité émotionnelle pour les parents. Parfois jusqu’à la dépression post-partum. Comment faire pour éviter que l’enfant subisse lui aussi ces montagnes russes d’émotion ? Dans "Sage-Meuf" saison 2 épisode 2, la psychologue Héloïse Junier est l’invitée de la sage-femme Anna Roy. Découvrez ci-dessous les conseils inédits de cette spécialiste du jeune enfant.

Les jeunes parents se posent souvent cette question : les nourrissons sont-ils vraiment des "éponges" à émotions ? D’après Héloïse Junier, psychologue qui a fait son doctorat sur les émotions du bébé humain, la réponse est oui. "Dès le début de la vie, l’enfant est extrêmement sensible aux émotions de ses parents, qu’elles soient positives ou négatives. La communication non-verbale, c’est-à-dire la gestuelle, les mimiques faciales ou encore la façon de porter le bébé, véhicule toute une gamme d’émotions."

 

CONSEIL N°1 : au moment de vous interroger sur vos propres émotions, et la façon dont elles peuvent toucher votre bébé, prenez bien en compte toutes les sortes de communication, verbale ou non verbale, jusqu’à la façon de porter votre enfant.

Les nouveau-nés sont donc capables de ressentir les émotions des adultes, aussi bien la joie que la colère ou l’anxiété. Mais dans quelle mesure le mal-être des parents est-il vraiment nocif pour le cerveau du bébé ? "Le cerveau du bébé est sensible au stress s’il est prolongé ou intense : en cas de violences conjugales par exemple, ou lorsque les parents sont régulièrement indisponibles aux besoins du nouveau-né", explique Héloïse Junier.

CONSEIL N°2 : si votre bébé est exposé à un stress ponctuel ou d’une intensité réduite, il faut arriver à relativiser car, les experts l’attestent, cela n’aura pas de réel impact sur le développement du nourrisson.

>> Jeunes parents, vous cherchez d’autres conseils ? Retrouvez notre dossier sur la saison 2 du podcast "Sage-Meuf"

Quelle est la meilleure attitude à adopter pour ne pas "contaminer" son enfant avec ses émotions négatives ? Selon notre experte, il ne faut surtout pas chercher à les cacher au bébé : cela ne fonctionnera pas.

CONSEIL N°3 : ne cachez pas vos émotions à votre bébé, il les percevra malgré tout.

Héloïse Junier encourage au contraire à avoir une conversation fluide de parent à enfant : Le mieux, c’est de les dire comme elles viennent, pour en faire un 'non-problème'. Quand on a une émotion, il faut mettre des mots dessus, en parler librement à son bébé."

CONSEIL N°4 : parlez de vos émotions à votre bébé, qu’elles soient positives ou négatives. Et même si elles vous semblent trop négatives pour les partager.

Par ailleurs, communiquer ses sentiments au bébé a aussi ses avantages. Pour aider les parents à déculpabiliser, Héloïse Junier ajoute : "c’est ce qui va permettre de stimuler ce qu’on appelle le quotient émotionnel du bébé". En d’autres termes, s’ouvrir à son enfant sur ses soucis l’aide aussi à apprendre à décoder leurs propres émotions !

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