Départs en vacances : préservons les bordures d'autoroute !

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Fanny Agostini
En cette période de départ en vacances pour les fêtes de Noël, préservons ce qu’il y a de part et d’autre de l’autoroute ! La nature qui borde les grands axes est effectivement très importante, rappelle notre chroniqueuse Fanny Agostini.

>> Le trafic va être dense ces prochains jours, entre début des vacances de Noël et période de grève. Pour autant, notre chroniqueuse Fanny Agostini rappelle que les bordures d'autoroutes doivent être respectées : les végétaux forment un refuge pour de nombreuses espèces animales...

"Entre urbanisation et surfaces cultivées, le nature joue des coudes pour trouver un peu d’espace et figurez-vous que les bandes végétales de part et d’autres des autoroutes représentent une surface non négligeable, dont nous, automobilistes, n’avons pas toujours conscience. Si vous prenez, par exemple, 1 km d’autoroute le long de laquelle il y en moyenne 10 à 15 mètres de végétation de part et d'autre des voies, et bien cela représente quatre hectares de bordure végétale.

11.000 km d'autoroute

Or, les autoroutes occupent une grande partie du territoire français ! En 1960 le réseau autoroutier ne représentait que 200 kilomètres. Aujourd’hui, on compte plus de 11.000 km cumulés, avec une accélération des travaux suite à la loi votée en 1994 par Pasqua - prévoyant que tout point du territoire soit à moins de trente minutes d’une entrée d’autoroute.

Ce qui veut dire que la nature qui jouxte la route est au final considérable, et revêt une importance inattendue : les abords d’autoroutes sont paradoxalement des espaces que l’on peut qualifier de réservoir biologique. Avec une foule d’espèces qui y trouve un refuge loin des champs de culture et des zones urbanisées comme des petits mammifères, oiseaux, batraciens, reptiles ou des insectes.

Entendu sur europe1 :
"C'est ce que l'on appelle l'effet corridor"

Les collisions d’animaux représente 5% des accidents matériels sur les autoroutes, et à ce titre les voies de circulation représentent bien un obstacle. Mais pas que… C’est aussi une chance car la faune sauvage va pouvoir se déplacer plus aisément le long des routes, dans ces bandes de 15 mètres de couverture végétale souvent continues sur des centaines de kilomètres. C’est justement en ces lieux que se font des migrations sur de très longues distances : c'est ce que l’on appelle l'effet corridor ! L’autoroute des animaux en quelque sorte !"