De nouveaux outils pour l'orientation post-bac

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Virginie Salmen et Thibauld Mathieu
Le logiciel APB (Admission Post Bac) intégrera bientôt de nouveaux outils. Pour chaque filière, il y aura des indications précises sur les débouchés.

Chaque année, c'est un casse-tête pour les futurs bacheliers. A partir du 20 janvier, les élèves de terminale devront choisir leur orientation post-bac. Mais cette fois-ci, ils devraient y voir plus clair. Des nouveautés vont être mises en place sur le portail d'admission post-bac pour faciliter leurs choix. Tel est l’objectif des mesures que doivent présenter, mardi, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur Thierry Mandon.

Des informations sur les débouchés. Dès qu'un élève postulera dans une école ou une faculté, par exemple en droit, le logiciel lui indiquera quel pourcentage d'étudiants arrive à décrocher la licence, en fonction du bac qu'il a obtenu. Une avancée signifiante, puisqu'à l'université, près d'un étudiant sur deux ne passe pas en deuxième année. L'élève pourra également voir quels sont les débouchés professionnels d'une licence, c'est-à-dire combien de diplômés trouvent du travail sur une promotion.

Trouver une filière pour chaque élève. Pour mémoire, en 2015, plus de 788.000 élèves et étudiants avaient exprimé au moins un vœu de candidature sur APB (6,6 vœux en moyenne, le maximum étant de 24). A la fin de la première phase d’admission, le 8 juin, 79 % des candidats avaient accepté une des propositions faites à partir de ces vœux. A l’issue de la procédure complémentaire, en septembre, quelques 300 bacheliers étaient restés sans solution. Pour faire face à ce problème, un autre changement a été introduit. Ceux qui demandaient une classe préparatoire dans les lycées Henri IV, Louis Le Grand ou Janson de Sailly, c'est-à-dire des lycées parisiens très prestigieux, seront désormais obligés de faire au moins une demande dans une filière non élitiste, c'est-à-dire une faculté.

Un nouveau système de commission expérimenté. Les académies d’Amiens, Dijon, Nancy-Metz, Nantes et Toulouse vont, en complément, expérimenter un nouveau système de "commission d’orientation post-secondaire". En cas de difficulté d’orientation pour un élève, son lycée pourra saisir cette commission, qui devra alors proposer des formations adaptées au jeune concerné, qu’il sera ensuite libre d’accepter ou non.