À Leffrinckoucke, la ville n’est plus en capacité de supporter le coût énergétique. 1:18
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Maximilien Carlier , modifié à
La hausse du prix de l’énergie coulera-t-elle les piscines ? En France, plusieurs municipalités ont été en tout cas contraintes de fermer leurs bassins. C’est notamment le cas dans le Nord, près de Dunkerque, à Leffrinckoucke. La ville n’est plus en capacité de supporter le coût énergétique.

Dans le bassin de la piscine Paul Haucolas, il n’y plus d’eau. Fermeture définitive à cause de l’augmentation du prix de l'énergie, comme l'explique Olivier Ryckebusch, le maire de la commune. "Une piscine en fonctionnement ça représente pour Leffrinckoucke un budget de 700.000 euros tous les ans", indique-t-il au micro d'Europe 1. Un coût élevé, que la hausse du prix de l'énergie a fini de rendre inaccessible pour la municipalité, car il faut tout simplement chauffer l'eau à 28°C en continu, sans compter le chauffage. 

80.000 euros de coût de fonctionnement supplémentaires

"Avec cette hausse, on avoisinerait entre 780.000 et 800.000 euros, donc 80.000 euros de plus. Ce qui est énorme." Une hausse insupportable selon l'édile pour une ville de 4.300 habitants. Impossible donc de conserver ce bassin et faire l'impasse sur les autres bâtiments municipaux. "Si on garde la piscine, on plombe le budget de la ville. On est potentiellement mis sous tutelle dans un délai rapide. Cela signifierait que les Leffrinckouckois devraient contribuer avec l’augmentation des fonciers par exemple." 

Une fermeture compréhensible pour les habitants

Sans autre moyen, la piscine va donc fermer ses portes. Mais à Leffrinckoucke, les riverains, même s’ils sont déçus, comprennent cette décision. "C’est logique de fermer pour éviter de payer trop d’impôts", glisse un habitant. "C'était quand même une belle petite piscine, conviviale, familiale", regrette tout de même un autre. Un crève-cœur pour beaucoup, et d'autant plus pour le maire, un maître-nageur en activité.