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Benjamin Peter, édité par Séverine Mermilliod
Dans l'Aveyron à Millau, des militants manifestent samedi contre... l'interdiction de manifester au-delà de dix personnes. Benoît Sanchez-Mattéo, de Sud-Culture, estime en effet qu'il y a deux poids, deux mesures dans l'application de cette interdiction prise dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.

Des militants vont manifester samedi à Millau dans l'Aveyron contre le harcèlement anti-syndical et pour réclamer la fin de l'interdiction de manifester, prise dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire et qui n'est selon eux plus justifiée. Parmi eux, Benoît Sanchez-Mattéo, de Sud-Culture, qui comme une dizaine de personnes a déjà été verbalisé à deux reprises pour avoir participé à des manifestations. Des rassemblements où tous portaient pourtant des masques et respectaient les distances physiques, et ce dès la première manifestation, le 12 mai.

Manifester malgré les amendes 

"Nous sommes une quarantaine de personnes à avoir reçu, par la boîte aux lettres, une amende de 135 euros. On nous reproche d'être en infraction sur le fait de se rassembler à plus de dix personnes dans l'espace public. Suite à cela, on a refait une manifestation le 22 mai, un jour de marché : il y avait quatre groupes de dix personnes, masquées, avec une corde pour être chacun à un mètre les uns des autres. Et là, rebelote, une dizaine de personnes a reçu des PV en boîte aux lettres. Comme on 'récidive', on prend 200 euros", témoigne le syndicaliste.

"On voit bien qu'il y a deux poids deux mesures !", estime encore Benoît Sanchez-Mattéo. "Lorsqu'on regarde les manifestations de policiers, qui sont en rang serré à déposer leurs menottes au sol, ils sont au moins 30 ou 40. Quand on constate que des policiers peuvent nous verbaliser mais qu'eux outrepassent les règles, on peut se poser des questions ! On voit bien que c'est pour faire taire toute contestation possible", affirme-t-il.