Train 4:38
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Aurélien Fleurot, édité par Solène Delinger , modifié à
Métros, trains, et même bus scolaires... Le variant Omicron n'épargne aucun moyen de transport. Contaminés, de nombreux conducteurs sont en arrêt maladie. Résultat : sur les rails comme sur la route, le taux d'absentéisme grimpe en moyenne à 15%. En Moselle, 177 chauffeurs de cars manquent à l'appel. 

Les effets de la reprise épidémique se font ressentir partout, même dans les transports. L'offre est en effet réduite en Ile de France, en Normandie, dans le Nord et le Grand Ouest, avec des cheminots et des chauffeurs à l'isolement car contaminés par le Covid. Sur les rails et sur la route, le taux d'absentéisme grimpe en moyenne à 15%. 

Aucune région épargnée

Parmi les exemples les plus spectaculaires, il y a le cas des chauffeurs de cars scolaires en Moselle. 177 manquent à l'appel, a fait savoir la région Grand Est, horaires et trajets ont été modifiés, mais dans ces métiers tendus, c'est compliqué de trouver des remplaçants disponibles immédiatement. Aucune région n'est épargnée.

Du côté de la SNCF, l'impact ne se ressent pas sur les TGV, mais un peu sur les TER ou les plans de transport sont légèrement revus à la baisse : 15% de trafic en moins sur les lignes internes de Normandie, par exemple, moins 10% dans les Hauts-de-France et moins 7% en Bretagne, où l'adaptation est quotidienne, explique Michèle Legallais, responsable d'astreinte pour la région. "On a effectivement une augmentation de notre absentéisme due au Covid. On a adapté notre organisation. Quand il nous manque un conducteur, on va chercher un autre conducteur sur une autre journée qu'on va redécouper autrement", explique-t-elle sur Europe 1.

Baisse fréquentation des transports avec le télétravail

En Ile de France, la région a noté un taux d'absentéisme en hausse de 6% dans les transports. Pas de quoi durement perturber le trafic dans des trains, des bus ou des métros, qui seront de toute façon moins fréquentés avec le renforcement du télétravail qui, en général, fait baisser de 20 à 30% la fréquentation selon les régions.

"Les transports sont un des secteurs les plus touchés", a confirmé Jean-Eudes Dumesnil, secrétaire de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) au micro d'Europe 1 ce midi. Comment l'expliquer ? "Plus l'entreprise est petite, plus c'est difficile de s'organiser quand on a des salariés absents. On a eu un certain nombre d'exemples très précis d'entreprises dans lesquelles on avait des difficultés, dans les services à la personne notamment", ajoute-t-il.