Certains pompiers ont manifesté jeudi contre l'obligation vaccinale contre le Covid-19. 1:17
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Frédéric Michel
Comme d'autres professions, les pompiers sont concernés par l'obligation vaccinale contre le Covid-19 au 15 septembre. Mais certains rechignent encore et toujours et, parmi les récalcitrants, plusieurs se sont réunis à Nice jeudi. Un responsable dénonce sur Europe 1 une "atteinte des libertés".

"Nous sommes contre l'atteinte des libertés." Pour André Goretti, président de la fédération autonome des sapeurs-pompiers dans les Alpes-Maritimes, croisé par Europe 1 ce jeudi, à Nice, l'injonction ne passe pas : pas question d'obliger sa profession à se faire vacciner contre le Covid-19 à compter du 15 septembre. Comme les soignants, les pompiers sont tenus de le faire, sous peine de perdre le droit d'exercer. "L'obligation se pose de fait par la loi. Le Conseil constitutionnel a validé la loi, c'est trop tard", regrette celui qui, avec d'autres collègues, a choisi de manifester son désaccord. "A travers cette loi, nous sommes entrés dans un schéma vaccinal obligatoire pour les pompiers annuellement."

"Ce n'est pas discuté"

Les pompiers doivent déjà obligatoirement être vaccinés contre l'hépatite, le BCG et le tétanos. Avec le Covid-19 en plus, "cela veut dire qu'on sera toujours vaccinés, effectivement ça pose problème", poursuit ce responsable, en regrettant un manque de concertation. "Ce n'est pas discuté... D'autant que scientifiquement et médicalement, beaucoup de questions sont posées", estime-t-il.

Et André Goretti de craindre un manque de bras. "Un pompier volontaire, qui exerce son métier [par ailleurs], donne de son temps, rend un service à l'État et à la population. Il y aura certainement une défection de pompiers volontaires qui ont déjà un métier", anticipe-t-il. 

Mais la préoccupation est aussi celle des sapeurs-pompiers. "Aujourd'hui, je ne peux pas vous dire quel sera le nombre de sapeur-pompiers qui ne voudront pas se faire vacciner." Et, de facto, n'exerceront donc plus.