Côte-d'Or : un enseignant écarté d'un collège pour radicalisation

Décrit comme sympathique et bon enseignant, il avait exercé dans plusieurs collèges avant sa mise en examen (photo d'illustration).
Décrit comme sympathique et bon enseignant, il avait exercé dans plusieurs collèges avant sa mise en examen (photo d'illustration). © DAMIEN MEYER / AFP
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Anaïs Cordoba avec G.D , modifié à
Un enseignant a été écarté du collège de Sombernon, en Côte-d'Or. La raison officielle invoque un dossier incomplet. En réalité, il s'agissait d'un individu radicalisé.

Il a été écarté le jour de sa prise de fonction. Ce professeur extérieur, enseignant d'anglais, devait débuter au collège de Sombernon, en Côte-d'Or, mardi. C'est un dossier incomplet qui a été invoqué pour justifier sa mise à l'écart. Mais la véritable raison est qu'il s'agissait d'un individu radicalisé.

Mis en examen en juin. Le rectorat, qui attendait toujours un extrait du casier judiciaire de l'enseignant mardi, a appris par voie de presse mercredi qu'il avait été mis en examen en juin dernier pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Emma, 12 ans et élève du collège Jacques Mercusot de Sombernon, a croisé l'individu en question lors de la seule journée où il a été présent.

"Même au collège, on ne se sent plus en sécurité." Mercredi matin, elle a appris son implication supposée dans une affaire de terrorisme. "C'est grave. Il aurait pu nous radicaliser. Maintenant, quand on sort, même au collège, on ne se sent plus en sécurité", explique-t-elle. Sa maman, elle, a été rassurée de voir des gendarmes patrouiller autour du collège et de savoir que l'enseignant a été suspendu par le rectorat.

Décrit comme sympathique et bon enseignant. Mais son soulagement est quelque peu teinté d'inquiétude : "C'est vrai qu'on se demande comment il est arrivé ici et comment il a pu exercer une heure de cours. On devrait faire cours une fois qu'on a tous les papiers." Décrit comme sympathique et bon enseignant, il avait exercé dans plusieurs collèges avant sa mise en examen. Le rectorat, de son côté, n'a pas souhaité s'exprimer sur sa gestion de l'affaire.