Corse : fin du blocage d'un centre d'enfouissement des déchets

Depuis un mois, la collecte des déchets se faisait au compte-gouttes en Corse.
Depuis un mois, la collecte des déchets se faisait au compte-gouttes en Corse. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
DÉNOUEMENT - L'un des rares sites d'enfouissement des ordures de Corse, non loin d'Ajaccio, a pu reprendre son service, après une occupation d'un mois par des militants.

Depuis un mois, la collecte se faisait au compte-gouttes en Corse. Le collectif Pà un pumonte pulitu ("Pour la Corse-du-Sud propre") occupait le Pôle environnemental de Vico, centre d'enfouissement des ordures situé à trente minutes d'Ajaccio. Mercredi, ce collectif, créé en septembre 2015, a décidé de quitter le site, après négociations avec les responsables du syndicat de valorisation des déchets en Corse (Syvadec), propriétaire du centre, et le préfet.

Le 23 décembre, le président du Syvadec, François Tatti, avait saisi en référé le tribunal administratif pour que cesse l'occupation du site.

Quatre sites d'enfouissement. La Corse comptait il y a quelques mois encore quatre sites d'enfouissement. En juin dernier, le site de Tallone était le premier à fermer ses portes. Les quelques 500 tonnes qui y étaient acheminées quotidiennement, soit la moitié de ce que produit toute la Corse, ont été redirigées vers les centres de Prunelli-di-Fiumorbu et de Viggianello. Le premier a atteint sa capacité maximale annuelle de stockage en novembre. Seuls deux sites ont alors continué de fonctionner : Vico et Viggianollo.

Un seul site pour toute la Corse. Dès le mois de novembre, le gérant de ce dernier ainsi que le syndicat de valorisation des déchets en Corse savaient qu'en récupérant tous les déchets de l'île, le centre atteindrait sa capacité maximale à la mi-décembre. Une fois Viggianello fermé, il ne restait plus que Vico pour accueillir toutes les ordures de Corse, ce à quoi le collectif de militants s'est farouchement opposé.

En septembre dernier, lors d'une première alerte et d'un premier blocage, le collectif avait signé un accord avec le Syvadec : Vico, jusqu'au 31 décembre 2015, devait seulement accueillir les déchets des 33 communes qui composent le canton, d'où le conflit. Le Syvadec a expliqué de son côté que la situation n'était que provisoire : "Le 1er janvier 2016, les compteurs sont repartis à zéro pour les autres sites et un arrêté préfectoral devrait fixer de nouvelles capacités annuelles de stockages aux centres de Viggianello et de Prunelli".