Trois bateaux auraient dégazé au large de la Corse. 1:10
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Frédéric Michel, édité par Manon Bernard
Dimanche, plusieurs nappes d’hydrocarbures ont été repérées au large du littoral Corse. Depuis une enquête a été ouverte et trois bateaux sont soupçonnés pour ce dégazage. Un geste digne de "bourreaux de l’environnement et de l’économie" selon Jean-Christophe Angelini. Le maire de Porto-Vecchio veut "sanctionner très durement" les responsables.

C’est un cauchemar pour le littoral Corse. Trois bateaux sont soupçonnés d’avoir dégazé à quelques kilomètres des côtes de l’île de beauté. Lundi, des boulettes d’hydrocarbures ont même été retrouvées sur la plage de Solaro, dans le sud-est du territoire. Sur Europe 1, Jean-Christophe Angelini, le maire de Porto-Vecchio dénonce cette pollution. Il attend que les coupables soient "sanctionnés très durement".

La pollution aux hydrocarbures continue de dériver. Le maire de Porto-Vecchio est obligé de prendre des mesures pour protéger les habitants et les touristes. "J'ai pris un arrêté qui, pour l'heure, interdit la baignade. Les plages n'ont pas été souillées à ce stade, mais je ne pense pas qu'à celles qui sont sur ma commune", explique-t-il en référence à la plage de Solara.

Ce sont les "bourreaux de notre environnement et de notre économie"

Mais le maire de cette ville Corse ne cache pas sa "colère". "Ça se répète au fil des années et on n'arrive pas à trouver de parade durable à ce genre de dérives. Je suis aussi en colère parce qu'une poignée d'hommes aujourd'hui s'érige en bourreaux de notre environnement et de notre économie", s’agace Jean-Christophe Angelini. Pour éviter qu’une telle pollution se reproduise, le maire de Porto Vecchio appelle à ce que "ce genre de dégazage doit être sanctionné très durement".

Et même si "l'attractivité touristique dépend aussi de ce capital nature", le maire de Porto Vecchio ne se sent pourtant pas inquiet quant à cette nouvelle saison estivale. "La situation est globalement maîtrisée, le risque le plus grave n'est manifestement pas encouru", nuance Jean-Christophe Angelini. Il déclare toutefois rester "extrêmement vigilant" et "très mobilisé". En attendant, l’enquête pour faire la lumière sur cet acte malveillant se poursuit.