Corse : collecte d'ADN auprès de 286 femmes dans une enquête sur un assassinat

Les ADN recueillis seront comparés à celui contenu dans le dossier de la victime
Les ADN recueillis seront comparés à celui contenu dans le dossier de la victime © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP , modifié à
286 femmes vont devoir fournir leur ADN pour qu'il soit comparé à celui retrouvé dans le dossier de l'assassinat d'un professeur de SVT à Ajaccio en 2016.

Une vaste opération de collecte d'ADN auprès de 286 femmes va débuter à Ajaccio et se dérouler jusqu'en mars, dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'un enseignant en janvier 2016, a indiqué mardi le procureur de la République de Corse-du-Sud Eric Bouillard.

Des prélèvements pour comparaison. "Nous allons demander à ces 286 personnes de se soumettre à ce recueil d'analyse ADN, ces prélèvements étant uniquement destinés à la comparaison avec des éléments ADN retrouvés dans le dossier de l'assassinat de Vincent Dorado le 18 janvier 2016", a indiqué le procureur en précisant qu'il "n'y aura pas de fichage" de ces prélèvements qui seront détruits s'ils ne correspondent pas.

Tué de "deux coups de fusil de chasse". Vincent Dorado, 33 ans, "était un jeune homme semble-t-il très apprécié de tous qui était enseignant de SVT (Science de la Vie et de la Terre) au collège de Baléone à Ajaccio. Il a été tué vers 21 heures à son domicile de deux coups de fusil de chasse", à Afa, un village proche d'Ajaccio, a ajouté le procureur.

Toutes les femmes de l'environnement de la victime. "Nous avons des éléments d'ADN féminin donc toutes les femmes de son environnement, voisinage direct, amical et familial" ont été contactées lors d'une première phase de comparaison d'ADN.

"Nous entamons une deuxième phase avec son environnement professionnel et c'est pour cela qu'il y a autant de monde", a expliqué Eric Bouillard, dans ce qui est a priori la plus grosse opération de collecte d'ADN effectuée dans l'île de Beauté. "Cela va concerner une quarantaine de personnels administratifs du collège - professeurs, personnel éducatif, secrétaires - et le reste ce sont des mères d'élèves", a-t-il détaillé, précisant que toutes ces femmes étaient majeures.

Un laboratoire déployé exprès. "Toutes ces personnes vont être contactées dans les jours ou les semaines à venir par la gendarmerie pour leur demander de collaborer en se soumettant à ces test ADN", selon la même source. Un laboratoire mobile de l'IRGCN (l'Institut de Recherche criminelle de la gendarmerie nationale) sera déployé sur la base aéronautique d'Aspretto, à Ajaccio fin mars, pour comparer les prélèvements avec la trace ADN retrouvée par les enquêteurs.