Condamné pour agression sexuelle, un maire PCF refuse de démissionner

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Marc Petit, poussé jusque dans son propre camp à démissionner au lendemain de sa condamnation pour agression sexuelle, a refusé de quitter ses fonctions jeudi, clamant son innocence.

Le maire PCF de Firminy, dans la Loire, Marc Petit, poussé jusque dans son propre camp à démissionner au lendemain de sa condamnation pour agression sexuelle, a refusé de quitter ses fonctions jeudi, clamant son innocence.

Marc Petit a dénoncé lors de la lecture d'une déclaration devant la presse, "une enquête partiale" menée par la police judiciaire et le parquet de Saint-Étienne. "La meilleure preuve, c'est qu'en deux ans de procédure, ils n'ont pas pu obtenir de documents du Centre des congrès d'Istanbul", lieu de l'agression dénoncée par une employée du conseil départemental du Puy-de-Dôme, a lancé le maire de la principale ville communiste de la Loire.

Le maire affirme détenir un document prouvant son innocence. "En 15 jours, j'ai pu obtenir un document très important, que j'ai là (...) qui m'innocente, qui montre que ces accusations sont mensongères. Et par la suite je le rendrai public", a-t-il poursuivi, en brandissant une feuille de papier. L'édile de 51 ans a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne à un mois de prison avec sursis pour agression sexuelle. La victime accusait le maire d'avoir tenté de l'embrasser lors d'un déplacement à Istanbul, le 17 juillet 2016. Marc Petit, qui n'avait pas encore décidé s'il ferait ou non appel, s'est dit "épuisé", aspirant à ce que "cette page se tourne vite". "Je reste maire de Firminy (...) ville à laquelle je suis tant attaché", a assuré Marc Petit, faisant valoir de "très nombreux soutiens".

Une majorité municipale mal à l'aise. Une posture politique qui met mal à l'aise jusque dans sa majorité municipale, au conseil départemental de la Loire où il siège, ainsi qu'à la Métropole de Saint-Etienne, dont le président, Gaël Perdriau (LR), a annoncé lui avoir retiré "toutes ses délégations". Réclamant sa démission de son poste de vice-président de la métropole stéphanoise afin "de prendre ses responsabilités d'homme et d'élu", Gaël Perdriau pourrait demander lors du prochain conseil métropolitain "sa destitution, si tel n'était pas le cas".

Intransigeance. La sénatrice de la Loire Cécile Cukierman, porte-parole national du PCF, a estimé vendredi que sa formation politique se voulait "intransigeante vis-à-vis des condamnations pour agression sexuelle".  "Les réactions de tous bords, qui vont dans le même sens, devraient l'aider à prendre la décision de démissionner de ses mandats", a ajouté Cécile Cukierman, ajoutant que "sa qualité d'adhérent du PCF lui sera retirée s'il ne fait pas appel" de sa condamnation.