Pont L'évêque Coyau / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 2:33
  • Copié
Séverine Mermilliod , modifié à
A l'occasion de la semaine spéciale d'Europe 1 "dans le salon des agriculteurs", Jérôme Spruytte, producteur de fromage Pont-l’Évêque basé à Saint-Philibert-des-Champs, a dévoilé sur notre antenne lundi quelques étapes de fabrication du célèbre fromage normand.
INTERVIEW

Le salon de l'Agriculture n'a pas lieu cette année mais qu'à cela ne tienne, Europe 1 s'est rendue lundi dans la ferme d'Isabelle de Radiguès, à Saint-Philbert-des-Champs dans le Calvados. Sur notre antenne, Jérôme Spruytte, producteur du fromage Pont-l’Évêque, y a présenté le processus de fabrication du célèbre fromage normand. Ce fromage est fabriqué par l'exploitation familiale du producteur à Saint-Philbert-des-Champs depuis 1933. "C'est un fromage passion plus qu'autre chose, sachant qu'il demande beaucoup de soin et de travail. Et 7 jours sur 7", a-t-il d'emblée rappelé.

Emprésurage, moule, salage...

Et justement, comment se fabrique-t-il ? La première étape, qui relève de "la tradition", souligne Jérôme Spruytte, "est de fabriquer avec le lait aussitôt après la traite, avec la température de l'animal." Ensuite, "on fait un emprésurage (ajout de présure, ndlr), qui permet la coagulation du lait. Et une heure après, on passe à la fabrication".

"On fait une séparation de la partie solide et de la partie liquide pour mettre en moule le caillé, qui est la partie solide, et donner la forme au fromage. Après, c'est un processus de retournement, de salage et de mise en cave", précise le producteur, qui bénéficie d'une cave naturelle sous la maison familiale pour affiner les fromages.

10 jours en cave

Les fromages passeront ensuite "10 jours en cave, 8 jours en salle d'égouttage", et la commercialisation "ne démarre qu'à partir de 18 jours".

Découvrez notre newsletter gastronomie

Recevez tous les dimanches à 10h notre newsletter "A table !" pour exceller derrière les fourneaux avec les recettes, conseils et trucs & astuces de Laurent Mariotte, ses chroniqueurs et ses invités.

Abonnez-vous ici

Jérôme Spruytte souligne finalement que "pour avoir un bon fromage, il faut du bon lait", ce qui passe par "l'aspect sanitaire, mais aussi la race et l'aspect alimentation". Ainsi, son exploitation "travaille avec la race locale, la normande", et n'a jamais "acheté de femelles à l'extérieur, toujours en auto renouvellement, afin de garantir une qualité sanitaire irréprochable puisque c'est tout l'enjeu du lait cru."