Après les états généraux de la bioéthique organisés par le comité d'éthique avant l'été, le comité publiera mardi son avis sur la fin de vie, l'intelligence artificielle ou encore la procréation. Mais le sujet qui fait vraiment débat, c'est la PMA (Procréation médicalement assistée), son élargissement aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Alors que la perspective d'une loi se rapproche avec des discussions sur un projet de loi à l'Assemblée janvier 2019, les opposants se mettent en ordre de bataille pour tenter de stopper la machine. Et comme il y a cinq ans, La Manif pour tous est en première ligne.
La PMA, ce n'est pas la GPA... Petite explication de sigles pour comprendre le débat
Tracts à la sortie du métro, mails de relance… Des milliers de tracts sont déjà imprimés, prêts à être distribués début octobre à la sortie du métro et devant les bureaux, aux heures de pointe. Une campagne d'affichage est prévue dans toute la France et des mails de relance ont été préparés pour les 400.000 personnes qui se sont, à un moment ou à un autre, rapprochées de la mobilisation.
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A l'Assemblée nationale aussi, ils réactivent leur réseau, auprès d'un noyau de députés. Objectif : empêcher le vote de l'extension de la PMA pour toutes les femmes. "Notre vigilance est très grande, nous suivons très attentivement [le dossier]", confirme Ludovine de la Rochère, à la tête du mouvement. "Si jamais Emmanuel Macron envisageait d'avancer dans ce sens-là, les mobilisations seraient plus importantes qu'en 2012-2013."
Un visage nouveau pour porter le combat. Sauf que le contexte a bien changé depuis cinq ans et les manifestations massives contre le mariage homosexuel. À l'époque, sous François Hollande, le projet était passé en force, tandis qu'Emmanuel Macron a cette fois-ci privilégié le débat. La Manif pour tous a notamment pu longuement s'exprimer pendant les États généraux de la bioéthique, désamorçant le ressentiment chez une partie des militants.
Pour ces nouveaux combats, La Manif pour tous a choisi des visages inconnus. L'organisation vient de propulser une jeune élève-infirmière de 20 ans au poste de porte-parole. Dans les prochaines semaines, "Marie Marion" devrait être très présente pour combattre publiquement la PMA pour toutes.