Christophe André : "Les réseaux sociaux sont comme le sucre ou l'alcool"

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Guillaume Perrodeau

Chez Anne Roumanoff, le psychiatre et spécialiste du bien-être est revenu sur nos addictions aux écrans, qui peuvent s'avérer néfastes si on

En quelques années, Christophe André est devenu une des figures du bien-être en France. Ce spécialiste du développement personnel et de la méditation sort un nouveau livre, À nous la liberté, co-écrit avec Matthieu Ricard et Alexandre Jollien. Chez Anne Roumanoff jeudi, il revient sur un problème évoqué dans leur ouvrage : l'addiction aux écrans.

 

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La bonne dose. Souvent interpellé sur le sujet des écrans, Christophe André tient à rappeler qu'il n'est pas "contre les réseaux sociaux", les écrans ou encore les portables. "J'en ai un, mais je suis très attentif à l'utilisation", précise-t-il. Car ce ne sont pas les applications ou les objets, en eux-mêmes, qui posent problème, mais bien leur usage. "Les réseaux sociaux sont comme le sucre ou l'alcool. À petite dose, cela a un côté savoureux, mais c'est aussi addictif. Ce sont des substances qui vont perturber notre cerveau et nous rendre malheureux", détaille le psychiatre. Comme toute dépendance, elle peut s'avérer inquiétante. "Ce n'est pas normal si cela devient une obsession paralysante qui dicte nos comportements", souligne Christophe André.

"On est devenu des esclaves". Il existe pourtant des réflexes simples pour réduire notre addiction aux écrans. Christophe André en explicite quelques-uns au micro d'Europe 1. "Quand vous avez un instant d'attente, à un arrêt de bus, sur les quais du métro, ou à la caisse d'un supermarché, plutôt que de plonger sur son écran, se dire non : 'prends soin de ton cerveau et laisse décanter tout ce bazar'", décrit le psychothérapeute. "Quand le téléphone sonne alors que tu es en train de parler à un humain, donne la priorité à l'humain", renchérit encore Christophe André, qui déplore que l'"on donne la priorité aux écrans car on est devenu des esclaves de tous les bruits qui nous signalent que quelqu'un s'intéresse à nous".