Certains ont "mordu le trait de la camaraderie", estime Mailly

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Jean-Claude Mailly a rappelé jeudi que c'est "à l'unanimité du bureau confédéral que nous avons pris les décisions". Image d'illustration. © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP
Le patron de FO a été critiqué, parfois violemment, par des militants lui reprochant sa "timidité".

Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a déclaré jeudi avoir "le dos large" mais certains "ont mordu le trait de la fraternité et de la camaraderie", alors qu'il répondait aux critiques qui se sont exprimées depuis trois jours au congrès de FO à Lille. Jean-Claude Mailly est encore à la tête de FO pour quelques heures et passera vendredi la main à Pascal Pavageau, seul candidat en lice pour lui succéder. 

Une "passivité" qui divise en interne. Depuis lundi, plusieurs dizaines de militants lui ont reproché, parfois violemment, sa "passivité" et sa "timidité" sur les ordonnances réformant le droit du travail, une position qui secoue le syndicat en interne depuis plusieurs mois. "J'ai le dos large et je vous avoue que ces derniers mois, au-delà des nuances ou divergences démocratiques qu'on peut avoir entre nous, je considère que certains ont mordu le trait de la fraternité et de la camaraderie", a-t-il lancé jeudi matin, pour son dernier discours officiel. Une partie seulement de la salle s'est levée pour saluer Jean-Claude Mailly qui a été 14 ans secrétaire général.

Des décisions prises "à l'unanimité du bureau confédéral". S'il a pris "quelques bosses", il "s'en fout", a-t-il assuré, car il "peut se regarder dans la glace le matin". Il n'a pas voulu revenir dans le détail sur l'épisode interne des ordonnances, y décelant "une part d''irrationnel" ou un "prétexte".  "Qui a dit que les ordonnances étaient bien ?", a-t-il lancé.  "Ça fait beaucoup d'énergie dépensée en interne", a-t-il déploré. Philippe Martinez, numéro un de la CGT, "doit se friser les moustaches" et Laurent Berger, patron de la CFDT, penser qu'il a "un boulevard si FO se déchire comme ça !", a-t-il ajouté.  "J'ai eu du mal à avaler qu'on puisse penser que je sois un menteur", a-t-il ajouté, rappelant, comme il l'avait dit lundi en ouverture, que c'est "à l'unanimité du bureau confédéral que nous avons pris les décisions".