Centre equestre 1:29
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Clément Bargain, édité par Yanis Darras , modifié à
Le monde de l'équitation tremble. Le gouvernement a annoncé vouloir simplifier l'application de la TVA dans les centres équestres. Actuellement, la taxe varie de 5,5 à 20% selon les postes de dépenses. L'exécutif souhaite l'harmoniser à hauteur de 20% uniquement. De quoi inquiéter les professionnels du secteur. 

Ils étaient nombreux ce jeudi à Paris pour protester contre l'augmentation de la TVA de 5,5 à 20%. Ils, ce sont les centres équestres et les poney-clubs. Depuis 2014, la TVA qui s'applique aux centres équestres est complexe. Elle s'étale de 5,5 à 20% selon les postes de dépenses : fourrage, élevage ou cours d'équitation, etc.

Augmentation des tarifs

Une complexité que le gouvernement a décidé de supprimer via son dernier projet de loi de finances pour 2023, qui prévoit une généralisation de la TVA à 20%. Un coup de massue pour les propriétaires. "On va passer d'une activité qu'on avait réussi à maintenir plus ou moins populaire à de nouveau une activité pour les riches", regrette au micro d'Europe 1, Stéphane. 

Si la TVA qui s'appliquant aux cours d'équitation passe de 5,5 à 20%, ce propriétaire des écuries Chavenay dans les Yvelines, n'aura pas d'autre choix que d'augmenter ses tarifs.

"La fin du monde équestre" ?

"Un forfait annuel augmenterait de plus de 100 €", estime-t-il. "L'heure de cours tourne en moyenne entre 25 et 30 euros. On va passer à plus de 35 euros désormais", explique-t-il. Une augmentation conséquente pour les licenciés du club. "Je fais deux séances par semaine. Peut-être que je n'en ferai plus qu'une maintenant", insiste une institutrice, habituée des lieux. "Tout augmente, notamment quand on fait ses courses. Mais, il y a un moment donné, on ne peut plus tout faire", explique-t-elle.

Moins de cavaliers, cela mettrait en péril l'activité de François, président de la Société hippique de Grignon. "Si il y a moins de gens, on aura moins d'argent pour payer tous les frais. Ça va être la fin je pense, du monde équestre", s'alarme-t-il. Des patrons déjà plombés par l'inflation et qui redoutent désormais de devoir mettre la clé sous la porte.