Bure : interpellations et perquisitions en cours chez des militants anti-Cigéo

Les perquisitions, qui ont débuté à 7h, se sont déroulé dans une ambiance "plutôt calme", a indiqué le procureur de la République. Image d'archives. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à

Des perquisitions ont été menées mercredi matin à Bure chez des militants anti-Cigéo en lien avec des faits commis en 2017.

Des perquisitions étaient en cours mercredi matin dans cinq lieux de vie des opposants au projet Cigéo d'enfouissement de déchets nucléaires, dont la Maison de résistance à Bure dans la Meuse et des interpellations ont été réalisées, a-t-on appris auprès du parquet.

Pour des faits commis en 2017. Les perquisitions, qui ont débuté à 7h, sont effectuées "dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge d'instruction" portant sur trois faits commis en 2017", a indiqué le procureur de la République à Bar-le-Duc, Olivier Glady.

Sont concernés le départ d'incendie volontaire commis par des militants en juin dans l'hôtel-restaurant du laboratoire de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, des dégradations commises à l'écothèque, bâtiment appartenant également à l'Andra, et la manifestation illégale du 15 août au cours de laquelle des violences avaient éclaté entre opposants et forces de l'ordre.

Ambiance "plutôt calme". "Plus de 200 gendarmes, enquêteurs et militaires destinés au maintien de l'ordre" ont été mobilisés pour perquisitionner les cinq lieux de vie, a ajouté le procureur, indiquant se trouver à la Maison de résistance où l'ambiance était "plutôt calme". "Des interpellations ont été réalisées", a-t-il ajouté, sans plus de détails, précisant que "les investigations (étaient) en cours".

Des heurts samedi dernier. Samedi, entre 1.000 et plus de 3.000 personnes, selon la préfecture et les organisateurs, ont défilé dans les rue de Bar-le-Duc pour exprimer leur opposition au projet Cigéo dont la phase pilote doit démarrer en 2025. Ce projet vise à enfouir à 500 m sous terre les déchets les plus radioactifs ou à vie longue du parc nucléaire français. La manifestation a été émaillée de dégradations et de heurts avec les force de l'ordre. Six personnes ont été interpellées, dont deux hommes incarcérés lundi  après avoir été condamnés en comparution immédiate.