Brigitte Bardot qualifie les Réunionnais de "population dégénérée"

Brigitte Bardot, militante de la cause animale, a déjà été condamnée pour incitation à la haine raciale.
Brigitte Bardot, militante de la cause animale, a déjà été condamnée pour incitation à la haine raciale. © JACK GUEZ / AFP
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avec AFP
Brigitte Bardot a créé la polémique mardi après la révélation d'une lettre ouverte envoyée au préfet de La Réunion, dans laquelle elle qualifie les habitants de "sauvages" à l'encontre des animaux. 

"Population dégénérée", "traditions barbares", "île démoniaque" : Brigitte Bardot s'en prend violemment aux habitants de l'île de La Réunion dans une lettre ouverte au préfet, leur reprochant de maltraiter les animaux, des propos condamnés par la ministre des Outre-mer. "Si ce courrier est authentique, il appelle une réponse claire : le préfet de La Réunion déposera dès demain une plainte à laquelle je m'associerai", a répondu la ministre des Outre-mer Annick Girardin dans un tweet. "Le racisme ordinaire n'a pas sa place dans le débat d'idées", a ajouté la ministre, actuellement en déplacement à La Réunion pour faire le bilan de ses engagements, trois mois après le mouvement des "gilets jaunes" dans l'île.

Déjà condamnée pour incitation à la haine raciale. "Les autochtones ont gardé leurs gênes (sic) de sauvages", écrit l'ancienne actrice dans sa lettre datée du 18 mars et rendue publique mardi, accusant les Réunionnais de "barbarie" à l'encontre des animaux. Dans ce courrier, Brigitte Bardot, 84 ans, évoque pêle-mêle "des réminiscences de cannibalisme des siècles passés", "une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches". La militante de la cause animale, condamnée à cinq reprises pour incitation à la haine raciale, parle encore d'une "île démoniaque" et pointe du doigt le sort prétendument réservé aux chiens et aux chats, ainsi que les "fêtes indiennes Tamoul avec décapitations de chèvres et boucs en offrande à leurs Dieux et dont les abats jetés à la mer attirent les requins".

Vives réactions sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, la sénatrice UDI de la Réunion Nassimah Dindar a aussitôt réagi : "Mme @brigitte_bardot la maltraitance animale est inadmissible, l'outrance et l'injure tout autant ! Qui d'entre les Réunionnais et vous est le plus 'sauvage' ?", a-t-elle demandé. "Vos propos méprisants démontrent une totale méconnaissance des Réunionnais et votre propension, encore, à l'inhumanité", a de son côté twitté la députée PS de La Réunion, Ericka Bareigts. Sur les réseaux sociaux, de très nombreux Réunionnais ont dénoncé son "racisme décomplexé", et "une incitation à la haine raciale".