Béziers : relaxe pour Robert Ménard, poursuivi pour diffamation par Jean-Michel Baylet et "Midi Libre"

Robert Ménard crédit : SYLVAIN THOMAS / AFP - 1280
Robert Ménard a été relaxé sans que le tribunal ne motive sa décision (image d'archives) © SYLVAIN THOMAS / AFP
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avec AFP , modifié à
Robert Ménard a été relaxé par le tribunal de Béziers après avoir été poursuivi en diffamation par le journal "Midi libre" et son propriétaire Jean-Michel Baylet, alors ministre des collectivités territoriales.

Le maire de Béziers Robert Ménard, proche du FN, poursuivi pour diffamation par le journal Midi Libre et son propriétaire, Jean-Michel Baylet, pour une affiche de 2016 accusant les reporters du quotidien d'être "en laisse", a été relaxé vendredi à Béziers.

"Tous les jours, l'info en laisse". Le quotidien régional et son copropriétaire, alors ministre des Collectivités territoriales au sein du gouvernement du président Hollande, avaient été directement visés par une campagne d'affichage municipal du maire de Béziers (Hérault).

Sur la photo, un chien tenant dans sa gueule un exemplaire de Midi Libre. Et un slogan : "Tous les jours, l'info en laisse". "À qui appartient Midi Libre ?", interrogeait aussi l'affiche : "A J.-M. Baylet, ministre des collectivités territoriales".
En l'occurrence, le maire de Béziers reprochait au journal de ne pas avoir relayé son discours suite à l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice.

Un traitement de l'information à la discrétion de la rédaction. "Le traitement et la hiérarchisation de l'information à Midi Libre dépendent de la seule rédaction et non de l'actionnaire majoritaire", avait alors rétorqué la Société des journalistes (SDJ) du quotidien : "À ce titre, le petit caprice de M. le maire de Béziers paraît bien dérisoire face à la gravité du drame qui a frappé Nice et la République".

Dans son délibéré, le tribunal de grande instance de Béziers n'a pas motivé sa décision vendredi. À l'audience, le 12 janvier, le Procureur de la République, Yvon Calvet, s'en était remis au tribunal quant à la peine à infliger à Robert Ménard.