#Balancetonporc : relaxe d'une salariée poursuivie pour "injures publiques"

La salariée n'était pas présente lors de l'audience.
La salariée n'était pas présente lors de l'audience. © AFP
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avec AFP
Cette salariée avait posté sur Instagram une photo de son ancien patron, le comparant au producteur américain Harvey Weinstein.  

Une salariée qui avait posté fin 2017 sur un compte Instagram la photo de son ancien patron, le comparant au producteur de cinéma américain Harvey Weinstein, inculpé de viol et d'"acte sexuel forcé", a été relaxée jeudi par le tribunal correctionnel de Pau.

"Elle a été relaxée car rien ne démontre avec certitude que le post est relié avec certitude à son profil personnel Instagram", a indiqué une source judiciaire.

La salariée avait posté le 5 décembre 2017 sur un compte Instagram une photo de son ancien patron illustrée par une légende : "Il en finira jamais #MyHarveyWeinstein#Balancetonporc#bientôtlafin".

La salariée aurait démissionné peu avant la publication. Cette publication s'inscrivait dans le droit fil de l'affaire très médiatique Harvey Weinstein, accusé d'abus sexuels en octobre 2017 par une centaine de femmes. La salariée était poursuivie pour "injures publiques" par son ancien patron, un commerçant palois.

Elle aurait démissionné peu avant cette publication et a intenté, à son encontre, une procédure devant les prud'hommes pour des heures supplémentaires non payées. La salariée n'était pas présente le 24 août lors de l'audience au tribunal qui s'est déroulée sous la forme d'une citation directe. Elle n'avait pas non plus de défenseur pour la représenter.

Le patron demandait entre 5.000 et 10.000 euros. Me Thierry Sagardoytho, avocat du commerçant, avait souligné dans sa plaidoirie que "la seule mention de porc constitue une injure".

"La comparaison avec le producteur américain Harvey Weinstein accusé de viols et agressions sexuelles, accuse implicitement mon client de faits sexuels", avait-il estimé tout en indiquant qu'"aucune plainte n'avait été déposée sur de tels agissements de mon client".

Me Sagardoytho avait demandé entre 5.000 et 10.000 euros pour le préjudice moral de son client.