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Nathalie Chevance, avec A.H.
L'autopsie du jeune garçon, ainsi que des prélèvements dans le restaurant, avaient révélé de gros problèmes d'hygiène et la présence de staphylocoque doré.

L'histoire avait beaucoup ému l'opinion. Il y a six ans, Benjamin, un adolescent de 14 ans, décédait chez lui dans le Vaucluse, après des vomissements, des nausées et des maux de tête. La veille, il avait dîné dans un fast-food Quick, avant d'aller au cinéma. Les parents de Benjamin attendent que le tribunal correctionnel d'Avignon reconnaisse la culpabilité de l'ancien gérant qui comparaît pour "homicide involontaire".

Des staphylocoques partout dans le fast-food. Pour ces parents brisés et discrets, il n'y a pas de doute : c'est bien ce dernier repas qui a entraîné la mort de leur enfant. L'autopsie avait révélé par la suite que l'adolescent souffrait d'une pathologie cardiaque, ce qui n'a fait qu'aggraver les effets de l'intoxication alimentaire. Mais surtout, les analyses sanitaires menées à l'époque dans le fast-food se sont avérées catastrophiques. "Des staphylocoques ont été récupérés quasiment partout dans les locaux, notamment dans les cuisines, les plinthes, les murs… Des salariés aussi étaient porteurs de staphylocoques. Le lave-main ne fonctionnait pas…", énumère Maître Bonenfant, l'avocat de la famille de la victime. 

L'ancien gérant, lui, récuse toute responsabilité. Il devra néanmoins expliquer à la barre les quatorze points de non-conformité alimentaire relevés dans son restaurant.