Augmentation des cotisations mutuelle : une annonce "malvenue" pour Agnès Buzyn

La ministre de la Santé a indiqué qu'elle allait s'entretenir avec le président de la Mutualité française "dans la journée" à ce sujet. Image d'illustration.
La ministre de la Santé a indiqué qu'elle allait s'entretenir avec le président de la Mutualité française "dans la journée" à ce sujet. Image d'illustration. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP
Mardi, le président de la Mutualité française a annoncé une hausse des tarifs mutuelles de 2 à 4% en 2018. 

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a jugé mardi "malvenue" l'annonce par le président de la Mutualité française Thierry Beaudet d'une augmentation de 2 à 4% des cotisations mutuelle en janvier alors qu'une négociation est en cours sur le "reste à charge zéro" pour les patients.

Négociation "pour un reste à charge zéro". "Je regrette un peu cette annonce puisque nous sommes en pleine négociation avec la Mutualité et avec les assureurs au sens large pour aller vers un reste à charge zéro (remboursement intégral, ndlr) pour l'optique, le dentaire et les audioprothèses", a dit la ministre, interrogée sur RMC / BFMTV sur les propos tenus par Thierry Beaudet sur la même antenne un peu plus tôt.

Une annonce "malvenue". "Dans une négociation en cours, annoncer d'ores et déjà une augmentation des prix, c'est peut-être déjà anticiper" les discussions, a souligné Agnès Buzyn, qui a jugé cette "façon de procéder (...) malvenue". La ministre, qui a estimé qu'on "aurait pu (la) prévenir en amont", a indiqué qu'elle allait s'entretenir avec le président de la Mutualité française "dans la journée" à ce sujet.

Des annonces étalées sur 2018 et 2019. Agnès Buzyn a expliqué que la négociation en vue d'un reste à charge zéro pour les patients, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, "remet tout à plat". "Nous essayons d'identifier les paniers de soins qu'il faudrait prendre en charge à 100% pour les Français, et nous négocions aujourd'hui avec les assureurs pour savoir ce qui sera à la charge des assureurs, à la charge de la Sécurité sociale et ce que nous pouvons négocier sur les prix de fabrication" des lunettes et audioprothèses, a-t-elle dit. Interrogée sur le calendrier de mise en oeuvre du reste à charge zéro, Agnès Buzyn a indiqué que "sur le dentaire, les négociations avancent bien" et qu'elle espérait pouvoir faire des annonces "courant 2018".  Quant à l'optique et aux audioprothèses, "deux filières que nous mettons à plat complètement" et où les négociations ont commencé en novembre, elle "espère pouvoir faire des annonces" pour le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2019.