Attentats du 13-Novembre : Mohamed Abrini a été mis en examen

Mohamed Abrini est l'un des suspects-clé des attaques de Paris et Bruxelles.
Mohamed Abrini est l'un des suspects-clé des attaques de Paris et Bruxelles. © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Le suspect-clé des attaques de Paris et Bruxelles a été remis par la Belgique pour la journée aux autorités françaises. Il a été mis en examen lundi. 

Mohamed Abrini, suspect-clé des attaques de Paris et Bruxelles, a été mis en examen à Paris lundi par un juge antiterroriste dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015, ont annoncé ses avocats dans un communiqué.

Détenu en Belgique, où il avait été arrêté le 9 avril, il a été remis à la France lundi, pour la journée, afin de se voir signifier sa mise en examen. "Le juge d'instruction ne lui a pas posé de questions", ont déclaré ses avocats, Maîtres Emmanuel Pierrat et Stanislas Eskenazi.

Un suspect-clé. Mohamed Abrini avait d'abord été identifié comme l'un des suspects-clés des attentats de Paris et de Saint-Denis, qui ont fait 130 morts, en apparaissant sur des images de vidéosurveillance en compagnie de Salah Abdeslam, deux jours avant les attaques, à bord de la Clio noire qui devait servir à emmener les kamikazes au Stade de France. En cavale pendant plusieurs mois, il avait reconnu après son arrestation être l'"homme au chapeau" que l'on voit sur les images de vidéosurveillance de l'aéroport de Bruxelles le 22 mars accompagner deux djihadistes avant qu'ils ne commettent leur attentat kamikaze. L'attaque du 22 mars dans le métro et à l'aéroport de la capitale belge avait fait 32 morts.

Deux pays, deux poursuites. Ses avocats ont déploré que Mohamed Abrini soit poursuivi à la fois en France et en Belgique pour les attentats de Paris, Bruxelles ayant aussi ouvert une procédure de son côté. "Des Etats de droit, en l'occurrence la France et la Belgique, peuvent-ils juger un justiciable deux fois pour les mêmes faits?", demandent-ils, ce qui selon eux soulève des "problèmes de procédure inextricables". "La justice française veut-elle se priver du témoignage de Monsieur Abrini aussi bien pendant l'instruction que pendant l'éventuel futur procès, à Paris, des attentats du 13 novembre 2015", ajoutent-ils.