Quatre individus soupçonnés de préparer un "attentat terroriste" contre les forces de l'ordre en garde à vue

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Quatre individus, dont un mineur, ont été interpellés à la suite d'une enquête pour un attentat déjoué. © SYLVAIN THOMAS / AFP
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Europe1.fr avec Alain Acco et AFP , modifié à
Quatre individus soupçonnés de préparer un acte violent contre les forces de l'ordre ont été interpellés vendredi et sont encore en garde à vue lundi, a-t-on appris de sources concordantes. 

Quatre personnes soupçonnées de préparer une attaque pouvant viser les forces de l'ordre "à brève échéance" ont été interpellés vendredi et sont encore en garde à vue lundi, dans le cadre d'une enquête ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a-t-on appris de sources concordantes.

"Il y a quatre personnes qui sont en garde à vue sur un projet d'attentat terroriste extrêmement violent. Toutes les indications que nous avions nous ont conduits à les interpeller pour neutraliser ce risque", a réagi devant la presse le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, en marge d'un déplacement. 

L'attaque prévue pendant le ramadan. L'enquête, confiée à la DGSI, met en cause des individus soupçonnés de préparer un passage à l'acte violent, à brève échéance, susceptible de viser les forces de sécurité. Plusieurs des suspects avaient fait des repérages devant des cibles policières et institutionnelles, et avaient démontré une volonté manifeste de se procurer des armes. Selon des informations d'Europe 1, ils voulaient agir pendant le ramadan, qui doit commencer dimanche ou lundi prochain.

L'un d'entre eux, mineur, a déjà été condamné par le tribunal pour enfants pour des faits qualifiés d'association de malfaiteurs terroriste. Interpellé en février 2017, à l'âge de 15 ans, alors qu'il cherchait à se rendre en Syrie, il a été condamné à la peine de trois ans de prison dont deux ans assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve. Après avoir été placé en centre éducatif fermé puis incarcéré, il était actuellement placé au sein d'une structure éducative dans le cadre de cette mise à l'épreuve. 

Trois majeurs connus pour des faits de droit commun. Les trois autres personnes, majeures, sont connues pour des faits de droits commun, selon une source proche de l'enquête. L'enquête préliminaire avait été ouverte le 1er février par le parquet de Paris et les investigations confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Une menace terroriste constante. Les forces de l'ordre figurent parmi les cibles que l'organisation Etat islamique (EI) a appelé à viser à de nombreuses reprises. Même si l'organisation jihadiste est désormais défaite sur ses terres depuis la chute du dernier réduit de son territoire, la France, touchée depuis 2015 par une vague d'attentats sans précédent qui a fait 251 morts, vit toujours sous une menace terroriste constante.

Fin mars, deux hommes, dont un présentait des troubles psychiatriques, avaient été mis en examen à Paris par un juge antiterroriste et placés en détention provisoire, soupçonnés d'avoir projeté d'attaquer une école ou un policier.