Attentat de la rue Copernic : la justice ordonne une nouvelle expertise

La justice a demandé une contre-expertise graphologique avant de se prononcer sur le non-lieu de Hassan Diab.
La justice a demandé une contre-expertise graphologique avant de se prononcer sur le non-lieu de Hassan Diab. © AFP
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avec AFP , modifié à
Un juge d'instruction antiterroriste va faire réaliser une contre-expertise graphologique d'ici à mi-février prochain. La cour d'appel de Paris se prononcera ensuite sur le non-lieu de Hassan Diab.

La justice a ordonné vendredi une nouvelle expertise avant de se prononcer sur le non-lieu dont a bénéficié Hassan Diab, l'unique suspect de l'attentat de la rue Copernic, a appris l'AFP auprès d'avocats du dossier.

Quatre morts en 1980. Cet attentat avait fait quatre morts devant une synagogue parisienne en 1980. La cour d'appel de Paris a ordonné ce supplément d'information pour qu'un juge d'instruction antiterroriste fasse réaliser une contre-expertise graphologique d'ici à la mi-février 2019, ont précisé des sources proches du dossier.

"Déception" pour l'avocat des victimes. Le parquet de Paris et les parties civiles, qui réclament un procès aux assises 38 ans après cette attaque à la bombe, avaient fait appel du non-lieu prononcé en janvier par les juges d'instruction. "La cour a un doute (…) et elle veut fermer toutes les portes avant de se prononcer", a réagi l'avocat de Hassan Diab, Me William Bourdon. "Elle a un doute sur un point qui a fait l'objet de nombreux travaux" et "des experts internationaux ont mis en pièces les expertises initiales", a-t-il ajouté. "En aucune façon elles ne sauraient constituer un élément à charge contre Hassan Diab", a-t-il estimé après ce "nouveau rebondissement qui laisse confiant sur l'issue finale".

"C'est évidemment une déception", a réagi l'avocat d'une des victimes, Me Eric Morain. "J'espère que ça ne va pas apparaître par la suite comme une sorte de préparation pour les parties civiles à une décision totalement négative. (...) Les preuves, ça se débat devant une cour d'assises, pas au stade de l'instruction où on débat d'abord des charges", a-t-il commenté.