Attaque au couteau à Paris : «Nous allons vers le tiers-monde», estime l'essayiste Laurent Obertone

Pour l'essayiste, Laurent Obertone, le constat est simple : "Soit nous trouvons de mesures fortes pour protéger nos compatriotes, soit on va vers le tiers-monde".
Pour l'essayiste, Laurent Obertone, le constat est simple : "Soit nous trouvons de mesures fortes pour protéger nos compatriotes, soit on va vers le tiers-monde". © Europe 1
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Europe 1 // Crédits : Europe 1 , modifié à
Au lendemain d'une attaque au couteau et marteau à Paris, le profil du terroriste pose question. L'homme était connu des services de renseignements, fiché S pour islamisme radical, et avait des troubles psychologiques. Pour l'essayiste, Laurent Obertone, le constat est simple : "Soit nous trouvons de mesures fortes pour protéger nos compatriotes, soit nous allons vers le tiers-monde". 

Samedi soir, un homme de 26 ans a attaqué au couteau et au marteau des passants dans le XVe arrondissement de Paris. Un touriste allemand a été tué, et deux autres personnes ont été blessées. Le terroriste, rapidement interpellé, a crié "Allah Akbar" lors de son attaque, selon la déclaration du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Armand Rajabpour-Miyandoab, de nationalité française, avait des troubles psychologiques et était connu des services de renseignements pour islamisme radical, ce qui lui avait valu d'être fiché S. En 2016, il avait purgé une peine de quatre ans de prison pour un projet d'attentat en France. 

Pour l'invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, Laurent Obertone, l'essayiste et auteur de La France orange mécanique, le cœur du problème réside sur la présence en liberté de cet individu sur le territoire français. "Normalement, lorsqu'on estime qu'une personne est dangereuse, on doit trouver un moyen d'en prémunir la société. Le problème est d'avoir fait entrer des milliers d'individus instables et dangereux et de ne plus savoir qu'en faire", déclare-t-il. 

Vers un déclassement de la France 

Pour l'essayiste, ces individus circulent librement en France car ils sont impossibles à expulser et seraient protégés par "l'État de droit" et la "Cour européenne des droits de l'Homme", souvent saisie pour dénoncer des expulsions. Face à ce constat, Laurent Obertone ne manque pas de souligner que : "On est face à des individus qui sont très éloignés de l'État de droit, cette notion on voit bien ce qu'elle vaut pour eux".

L'essayiste souligne aussi le danger de déclassement auquel est confrontée la France. "Soit nous trouvons de mesures fortes pour protéger nos compatriotes, soit nous allons vers le tiers-monde". Une idée de tiers-monde que l'écrivain justifie en soulignant que si la France continue "d'importer des conflits et des individus qui ont la capacité à passer à l'acte" cela aura des "conséquences dramatiques" sur le niveau de vie et de sécurité du pays.