Samuel Paty 2:15
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avec AFP , modifié à
Cette garde à vue a été entamée samedi en fin de matinée. Selon des sources proches du dossier, elle vise "à avoir une idée de son niveau des connaissances des projets de son père", qui a été mis en examen pour complicité d'assassinat.

L'un des fils du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui a été placé en garde à vue samedi matin dans l'enquête sur l'assassinat du professeur Samuel Paty, a appris l'AFP de sources proches du dossier. Selon ces sources, confirmant des informations du Point et de RTL, cette garde à vue a été entamée samedi en fin de matinée. Selon l'une de ces sources, elle vise "à avoir une idée de son niveau des connaissances des projets de son père", qui a été mis en examen pour complicité d'assassinat.

Elle se déroule actuellement à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, selon les deux sources.

Tué en octobre 2020

Le 16 octobre 2020, le professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, 47 ans, a été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène, tué peu de temps après par la police. L'homme de 18 ans, radicalisé, lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Dans un message audio en russe, il a revendiqué son geste en se félicitant d'avoir "vengé le prophète" insulté à ses yeux par Samuel Paty.

Il avait pris connaissance de la polémique autour des caricatures via une vidéo sur internet réalisée par Brahim Chnina, père d'une collégienne visée par une exclusion pour indiscipline. L'adolescente avait menti à son père : elle avait assuré avoir été sanctionnée pour s'être élevée contre la demande de Samuel Paty faite aux élèves musulmans, selon elle, de se signaler lors de ce cours sur les caricatures, auquel elle n'avait pas assisté. Au moins quinze personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont six collégiens, le père de l'adolescente et Abdelhakim Sefrioui.