Bernard Cazeneuve a apporté des précisions sur les septc arrestations de ce week-end, lundi. 1:28
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Alain Acco et Arthur Helmbacher avec M.L , modifié à
Sept personnes ont été interpellées à Strasbourg et à Marseille, ce week-end, a indiqué le ministre de l'Intérieur, lundi. 

"C'est un nouvel attentat déjoué". Deux jours après les interpellations de sept personnes, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a apporté des précisions sur une "filière" suivie par les enquêteurs depuis huit mois, lundi. 

Sept arrestations. Dans la nuit de samedi à dimanche, sept personnes âgées de 29 à 37 ans ont été arrêtées, a indiqué le ministre. Quatre d'entre elles ont été interpellées à Strasbourg et deux à Marseille. Interrogés par Europe 1, les proches des quatre gardés à vue strasbourgeois évoquent un père de famille exemplaire et de jeunes gens "pas barbus", qui fument occasionnellement la chicha. Le lieu d'arrestation du septième suspect n'a pas été indiqué. Cinq des individus sont de nationalité française, les deux autres sont respectivement marocain et afghan. 

Bernard Cazeneuve a également indiqué que six des suspects étaient inconnus des services de renseignement, le septième ayant fait l'objet d'un signalement "par un pays partenaire". Selon les informations d'Europe 1, l'un d'entre eux est un employé de la ville de Strasbourg, qui animait jusqu'à peu les activités périscolaires d'une école. 

Cible inconnue. La cible visée par ce projet d'attentat reste inconnue. D'après le maire de Strasbourg, qui a échangé avec Bernard Cazeneuve lundi, ce n'est a priori pas cette ville qui était ciblée, mais peut-être la région parisienne. Le ministre de l'Intérieur a également évoqué l'hypothèse d'une attaque "coordonnée", visant à frapper simultanément plusieurs sites sur le territoire. 

Selon Bernard Cazeneuve, ces arrestations s'inscrivent dans une enquête menée par la DGSI depuis "plus de huit mois". Le ministre de l'Intérieur a ajouté qu'une première série de cinq interpellations avait été menée dans la même affaire le 14 juin, à la veille de l'Euro de football. Deux personnes avaient alors été incarcérées. 

43 arrestations en novembre. Ces interpellations, qui ont permis de "mettre en échec une action terroriste prévue sur notre sol", portent à 418 le nombre d'arrestations liées à des réseaux terroristes en 2016, a annoncé Bernard Cazeneuve. "Pour le seul mois de novembre, les services antiterroristes ont procédé à l'interpellation de 43 individus dont 28 ont été immédiatement déférés", a ajouté le ministre, rappelant que "jamais la menace terroriste n'a été aussi élevée sur notre territoire". 

"Face à une menace qui reste à un niveau très élevé en France, tout est mis en oeuvre, à chaque instant, pour protéger les Français", a réagi François Hollande, un peu plus tard lundi, félicitant la DGSI pour ces interpellations. Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a indiqué son intention de maintenir le marché de Noël de la ville, avec un dispositif de sécurité affiné.