Ariège : le nombre d'indemnisations liées aux attaques d'ours a presque doublé en 2018

Une ourse capturée en Slovénie a été relâchée par hélicoptère en Béarn, début octobre. Photo d'illustration.
Une ourse capturée en Slovénie a été relâchée par hélicoptère en Béarn, début octobre. Photo d'illustration. © AFP
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avec AFP
Le nombre de dossiers déposés en 2018 est en forte hausse par rapport à 2017 dans ce département, où les opposants à la présence de l'ours sont particulièrement virulents.

Le nombre de demandes d'indemnisation pour des dommages liés aux ours a pratiquement doublé en 2018 en Ariège, où les opposants à la présence de l'ours dans les Pyrénées sont particulièrement virulents, selon un communiqué de la préfecture publié jeudi. "Le bilan de la saison 2018 est ainsi de 448 dossiers dommages effectués", dont "428 ont fait l'objet d'une indemnisation", précise la préfète de l'Ariège Chantal Mauchet.

Explosion des demandes depuis 2012. À titre comparatif, "les chiffres pour l'année 2017 étaient de 265 dossiers dommages effectués", soit une augmentation de près de 70%. Les années précédentes faisaient état d'encore moins d'agressions : depuis 2012, le nombre de dossiers déposés en préfecture oscillait entre 143 et 174. Fin août, la Confédération paysanne avait déjà déploré un nombre "record" d'attaques d'ours sur les troupeaux en Ariège, dénonçant dans un communiqué la "politique de l'autruche".

Nombre d'animaux indemnisés stable. Cependant, le rapport de la préfecture montre que le nombre d'animaux indemnisés, lui, s'est stabilisé entre 2017 et 2018 (passant de 689 à 645 bêtes). Il avait triplé de façon inédite l'année précédente (689 animaux indemnisés en 2017 contre 228 en 2016), alors qu'il était relativement stable depuis 2012 (environ 240 bêtes indemnisées par an). En 2018, les attaques ont donc été plus fréquentes qu'en 2017, mais ont touché un plus petit nombre de bêtes à la fois. Quatre-vingt-dix-sept pour cent des animaux touchés étaient des ovins (625 sur 645 animaux) et 2% des bovins (14 en 2018), le reste se partageant entre divers animaux (2 équins, 3 chiens, 1 chèvre).