Antilles : après le passage d'Irma, des sinistrés racontent leur nouvelle vie en Guadeloupe

Saint-Martin, Irma crédit : HELENE VALENZUELA / AFP - 1280
Après le passage de l'ouragan Irma, l'île de Saint-Martin a été dévastée © HELENE VALENZUELA / AFP
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Rémi Bostsarron avec M.R. , modifié à
Après deux semaines chaotiques à Saint-Martin, Margareth et ses quatre enfants ont trouvé refuge dans un pavillon en Guadeloupeet entament une nouvelle vie à reconstruire.
REPORTAGE

Après une journée en Martinique samedi, le Premier ministre se rend en Guadeloupe dimanche. L'île est devenue une terre de refuge pour 3.500 habitants de Saint-Barthélémy et de Saint-Martin, dévastés par l’ouragan Irma en septembre. Des réfugiés climatiques ont pu bénéficier d’un élan de solidarité et nombreux sont ceux qui ont trouvé une solution d’hébergement grâce à un site Internet et avec l’aide de bénévoles.

Un pavillon et des meubles. Margareth présente fièrement sa nouvelle maison et les meubles déjà installés dont les lits sur lesquels peuvent dormir ses quatre enfants. "C'est tout neuf", rappelle-t-elle. Ces meubles et ce petit pavillon dans un programme de logement social, c'est grâce à Livia, une bénévole, qu'elle a pu l'obtenir. "Quand on est arrivés, on n'avait pas de linge", se souvient la mère de famille. "Madame Livia nous en a donné et beaucoup de choses. C'est merveilleux." 

Une vie à reconstruire. À leur arrivée, après deux semaines chaotiques dans leur maison à moitié détruite à Saint-Martin, Margareth et ses enfants avaient d'abord rejoint un appartement prêté. Depuis, Livia les accompagne dans toutes leurs démarches et notamment l'inscription à l'école.

"J'ai vu des gens pleurer devant moi et j'ai fait ce que j'aurais aimé qu'on fasse pour moi si j'avais été dans une telle situation", explique la bénévole. Maintenant la famille doit se construire une nouvelle vie en Guadeloupe. "On doit travailler, on doit trouver un petit boulot, un commerce... Tout ce qu'on peut faire pour continuer la vie."

Un attachement à Saint-Martin. Mais la fille aînée de Margareth, Amboise, n'oublie pas Saint-Martin. "On a beaucoup d'amis là-bas, on se parle sur Skype. Ils nous montrent comment ça se passe là-bas. Peut-être que pendant les grandes vacances ont pourra retourner dans notre ville." Quoi qu'il arrive, disent mère et fille, elles repenseront toujours à l'accueil qu'elles ont reçu en Guadeloupe.