Noé Guez 1:47
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Frédéric Michel, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
En juin dernier, Noé, un jeune homme de 16 ans, était tué par un conducteur en état d'ivresse. L'homme de 43 ans avait été libéré sous caution après deux mois de prison. Une décision à laquelle s'oppose la famille. Lors d'une mobilisation ce dimanche à Antibes, ils étaient un millier à demander un changement de loi.

"Ce n'est pas une marche blanche. On est révoltés, c'est une manifestation". Ces mots ont été prononcés par le papa de Noé, un jeune homme de 16 ans tué en juin dernier par un chauffard ivre contrôlé avec des traces de stupéfiants (cocaïne et d'ecstasy) retrouvées dans le sang. Le conducteur responsable devait par ailleurs déjà être jugé pour conduite après usage de stupéfiants et absorption d'alcool. Dans l'attente de son procès, le conducteur de 43 ans avait été libéré sous caution après deux mois d'emprisonnement.

Pour la famille, cette décision est une injustice qu'il faut changer. C'est le message exprimé lors du rassemblement, où un millier de personnes étaient réunies ce dimanche.

"La voiture devient une arme, et ça devient volontaire"

En tête du cortège, les amis de l'adolescent tué tiennent des banderoles sur lesquelles sont inscrit les mots : "Justice pour Noé, changeons la loi contre la violence routière, contre les meurtriers de la route". Un désir partagé par Marceline et Yvon Guez, les parents de la victime. "Il faut que ça s'arrête, cela peut arriver à n'importe qui. C'est ce qui s'est passé pour nous, un coup de téléphone et notre vie a basculé", déclare la maman, émue. Pour Yvon Guez, "la voiture devient à ce moment là une arme, et ça devient volontaire. C'est ce que nous voulons changer : l'homicide involontaire en homicide volontaire."

Pour ce père de famille, présent lors de la marche, la mobilisation était nécessaire. "Voir la libération d'un assassin au bout de deux mois, c'est inadmissible. Il faut que la loi change aujourd'hui". L'émotion était forte à Antibes lors de ce rassemblant. Michel, un proche, se rappelle de ce jeune homme de 16 ans, espoir du sport français et champion de tir. "C'est mon petit voisin, il était charmant comme tout. Il n'avait rien demandé."