Waterloo 1:49
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Laura van Lerberghe (en Belgique), édité par Solène Leroux
Le 15 août marque aussi le jour de la naissance de Napoléon à Ajaccio, en Corse. L'occasion justement de revenir sur l'une de ces défaites mémorables, celle de Waterloo en 1815. Des archéologues, des vétérans et des étudiants se sont penchés sur le champ de bataille en Belgique.

Il aurait eu 253 ans. Le 15 août marque aussi le jour de la naissance de Napoléon à Ajaccio, en Corse. L'occasion justement de revenir sur l'une de ces défaites mémorables, celle de Waterloo en 1815. Des archéologues, des vétérans et des étudiants se sont penchés sur le champ de bataille en Belgique. Des fouilles et surtout des découvertes extrêmement rares ont été faites. Ces derniers jours, sur l'ancien champ de bataille napoléonien, les archéologues ont découvert une fosse à proximité de la ferme de Mont-Saint-Jean, qui était un hôpital de l'armée britannique en 1815.

Un squelette humain retrouvé entier

Désormais propriété privée, ce terrain appartient à la famille d'Edward Martin. "Ce qui est extraordinaire ici, sur le site de la ferme de Mont-Saint-Jean, c'est qu'on a trouvé un squelette humain entier, ce qui est exceptionnellement rare", assure-t-il. "C'est le deuxième squelette humain entier qu'on trouve sur les plaines de Waterloo, [qui sont désormais sur] les plaines de Mont-Saint-Jean."

Trois squelettes de chevaux et des ossements humains ont également été trouvés, tout comme des restes amputés et rassemblés dans une fosse. Une manière de comprendre comment les combattants étaient traités à l'époque, et s'ils faisaient partie de l'armée française ou celle des alliés contre Napoléon.

"Pour savoir l'identité du squelette, il faudra attendre les études ADN. Donc aujourd'hui, on ne peut pas le dire, mais en toute logique, ce sera en tout cas un allié", suppute Edward Martin.

Un moyen de corriger l'histoire ?

Deux siècles après, la science fait de grands progrès. C'est un moment historique et révélateur de traces concrètes de la bataille de Waterloo pour Wolf Wolput, un vétéran belge qui a participé à ces recherches. "Nous sommes Belges, et ça fait partie de notre histoire", assure-t-il. "Donc ici, on est en train, pas de réinventer l'histoire, mais peut-être de corriger une histoire, [telle qu']elle est racontée maintenant."

Les historiens estiment que plus de 20.000 soldats ont été tués à Waterloo.