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Wilfried Devillers // Crédits : NICOLAS ADAMY / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Des militants pro palestiniens ont bloqué un amphithéâtre de Sciences po Paris, ce mardi matin, et ils en ont interdit l'accès à une étudiante juive. Europe 1 s'est rendue sur place afin de mieux comprendre le déroulé de ces évènements qui posent question sur la sécurité pour les élèves de confession juive de l'établissement. 

Une étudiante juive privée d'amphithéâtre. Cet événement s'est passé ce mardi matin à Sciences PO Paris où des militants pro palestiniens ont empêché une étudiante d'entrer, car elle serait "sioniste". Les manifestants ont investi la principale salle de l'établissement pour y organiser un blocus afin d'alerter sur la situation à Gaza. Le mouvement prend une triste tournure, lorsqu'une élève membre des étudiants juifs de France veut pénétrer dans l'amphithéâtre, mais l'accès lui est tout simplement refusé par les organisateurs du blocus. 

"Il y a des personnes qui ont été jugées comme sionistes et ont leur a interdit l'entrée. Dans l'amphithéâtre, des étudiants identifiés comme sionistes ou juifs ont été pris à partie par le groupe de militants qui les a suivis dans la salle", raconte à Europe 1, Salomé, la présidente de la section Sciences Po de l'UEFJ. 

Des incidents en dehors de l'établissement 

Les incidents se sont poursuivis en dehors de l'établissement parisien. Des étudiants juifs sont également pris à partie, selon Salomé, lors d'un rassemblement pro palestinien à proximité de Sciences Po. Des événements révélateurs, d'un climat de plus en plus tendu pour les étudiants juifs. "Aujourd'hui, c'est vraiment le point culminant de plusieurs semaines de tension pour les étudiants juifs, qui sont souvent pointés du doigt comme des représentants de la politique israélienne qui ne sont pas en sécurité dans ce propre établissement parce qu'on sait que les gens nous regardent de travers. On est tout seul pour les travaux de groupe parce que les gens veulent plus travailler avec nous". 

Alerté de la situation, Sciences Po Paris condamne les pratiques utilisées sans les qualifier d'un caractère antisémite. La ministre de l'Enseignement supérieur s'est rendue sur place où elle a demandé le respect du droit dans l'établissement.