Algues vertes : la situation s'améliore (un peu) sur les plages bretonnes

La situation commence à s'améliorer dans les Côtes d'Armor. Ici en 2008, à Saint-Michel-en-Grève.
La situation commence à s'améliorer dans les Côtes d'Armor. Ici en 2008, à Saint-Michel-en-Grève. © FRED TANNEAU / AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini , modifié à
Il y a quelques années, 15.000 tonnes d'algues vertes étaient ramassées à Pleumeur, dans les Côtes-d'Armor, contre 5.000 aujourd'hui.

Les algues vertes se font un peu plus discrètes sur les plages bretonnes. A Saint-Brieuc, l'une des baies les plus en avance dans le plan de lutte contre ces algues toxiques et polluantes, la situation commence à s'améliorer. 15.000 tonnes d'algues vertes étaient ramassées à Pleumeur, dans les Côtes-d'Armor, il y a quelques années contre 5.000 tonnes aujourd'hui. "On constate une réduction des taux de nitrates de 30% sur l'ensemble des quatre bassins versants et une réduction d'environ deux tiers en dix ans des volumes ramassés d'algues vertes", pointe Jean-Louis Bourdais qui suit le dossier à la préfecture de Bretagne.

Rationner l'alimentation du bétail. Du mieux qui s'explique notamment par les efforts consentis par les agriculteurs. Chez Pierre Morfouace, un éleveur de porc, un prototype permet de peser au gramme près la ration d'aliment reçue par chaque bête : "Il y a un gain de 20% d'économie d'aliments et ensuite on a les 20 % gagnants au niveau des rejets. Si vous ramenez l'économie au niveau de la Bretagne, c'est énorme", explique-t-il à Europe 1.

"Il faut aller plus loin". Reste que pour Yves-Marie Le Lay, le co-président de l'association "Halte aux marées vertes", il faudrait aller bien plus loin : "Nous sommes ici dans une des régions les moins polluées de Bretagne. Sauf que si l'on ne veut plus de marée verte, il faut de l'eau de qualité minérale. Il faut une eau pure." Un nouveau plan de lutte, doit être présenté à l'automne et devrait être mis en oeuvre dès le début de 2017.