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Guillaume Biet, avec Europe1.fr et AFP , modifié à
L’enquête, ouverte le 20 décembre, a été étendue aux infractions de "faux" et "usage de faux" après un signalement de la présidence de la République.

L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, a été placé jeudi en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur ses passeports diplomatiques, a appris Europe 1, confirmant une information du Parisien. Cette enquête, ouverte le 29 décembre, concerne des chefs d'"abus de confiance", "usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle" et "exercice d'une activité dans des conditions de nature à créer dans l'esprit du public une confusion avec l'exercice d'une fonction publique". 

L'enquête étendue à de nouveaux chefs d'accusation. L'enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), a été étendue le 16 janvier aux infractions de "faux", "usage de faux" et "obtention indue d'un document administratif" à la suite de la transmission au parquet de Paris par les services de la présidence de la République, a appris Europe 1 de source judiciaire.

Mis en examen à deux reprises. L'ancien collaborateur du président Emmanuel Macron a déjà été à l'origine d'une tempête politique cet été, après avoir été identifié sur des vidéos, en train d'interpeller violemment des manifestants à Paris le 1er mai, alors qu'il était présent aux côtés des forces de l'ordre en qualité d'"observateur". Pour ces faits, il a été mis en examen à deux reprises. 

Passeports utilisés "une vingtaine de fois" en cinq mois. L'affaire avait rebondi en décembre, après des informations de Mediapart faisant état de l'utilisation de passeports diplomatiques par Alexandre Benalla après son licenciement, ce qui a conduit à l'ouverture d'une nouvelle enquête et à la reprise des travaux de la commission du Sénat enquêtant sur cette affaire depuis juillet. Alexandre Benalla a reçu sa convocation il y a plusieurs jours.

Ensuite, devant la commission du Sénat, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a révélé mercredi que Alexandre Benalla avait utilisé "presque une vingtaine de fois" ses passeports diplomatiques après son licenciement, entre le 1er août et le 31 décembre. C'est à la suite de ces déclarations que l'enquête a été élargie aux infractions de "faux" et "usage de faux".