Aidenbaum : "La statue de la République est devenue un dépotoir !"

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Joanna Atthar et B.B , modifié à
Pierre Aidenbaum, le maire du 3e arrondissement, espère que de stravaux de rénovation vont s'engager au plus vite. 

Depuis les attentats de janvier 2015, la statue de la République est devenue le support d'hommages, de graffitis, de messages politiques et revendications en tout genre.  Bouquets de fleurs fanées et bougies font aussi partie du décor. Pour redonner à la place de la République son état d'origine, la mairie de Paris a annoncé un plan de restauration et de nettoyage complet. Seul le chêne, planté en l'honneur des victimes d'attentats et inauguré par le président de la République le 7 janvier 2016 au nord de la place, sera épargné par ce grand nettoyage.

"Des slogans racistes, antisémites, anti-police". Pour Pierre Aidenbaum, le maire du 3e arrondissement, cette décision était indispensable : "cette statue, c’est devenue un dépotoir ! Il faut savoir que je fais enlever, quasiment tous les deux jours, des slogans racistes, antisémites, anti-police, qui n’ont rien à voir avec cet espace de mémoire. Il faut nettoyer cette statue de la République, pour qu’elle redevienne telle qu’elle était auparavant".

Rien ne sera perdu, affirme néanmoins la municipalité. Tous les messages périssables, papiers ou autres, ont été transférés aux archives de la Ville qui se chargent de les restaurer. Des photos ont été prises régulièrement par la mairie pour conserver le souvenir, aidée par le collectif '17 plus jamais'. 

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"Je ne veux plus que cette place soit un fourre-tout". Reste désormais à se mettre au boulot pour redorer l’image de la statue. Et pour Pierre Aidenbaum, pas question de repousser cela aux calendes grecques : "Je souhaite que cela soit fait dans l’été. Je ne veux plus que cette place soit un fourre-tout. Qu’il y ait des manifestations ou des rassemblements, naturellement, car cela a toujours été le cas place de la République. Mais ce que je ne veux plus, c’est que cette place soit en permanence occupée par différentes groupes, qui ne permettent plus aux Parisiens de jouir de cette place. Actuellement, ils n’y viennent plus."