Tracteurs 6:24
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Mélanie Faure , modifié à
Christiane Lambert a plaidé l'urgence de rendre le métier d'agriculteur plus attractif en France. Alors que la loi Egalim 2 sur l'encadrement des prix de vente et de la rémunération des agriculteurs doit être débattue au Parlement, la Présidente de la FNSEA a déploré la pénurie de main d'œuvre qui fait rage.

La loi Egalim 2 va-t-elle réellement accompagner les agriculteurs français ? Le Sénat, dominé par l'opposition de droite, a adopté mercredi en première lecture une proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs. Egalim 2 vise à compléter la loi Alimentation ou "Egalim" de 2018, qui n'a pas tenu ses promesses en termes de rémunération pour les agriculteurs. Pour le ministre, l'objectif est de "redonner une meilleure rémunération dans les cours de ferme" en rééquilibrant le rapport de force du trio agriculteurs-industriels-distributeurs.

 

Le texte prévoit de généraliser les contrats écrits entre l'agriculteur et l'entreprise qui va transformer ses produits, sur trois ans minimum, en tenant compte des coûts de production. Et de rendre "non négociable", entre l'industriel et le distributeur, la part du prix correspondant au coût des matières premières agricoles. 

6.000 postes à pourvoir

Invitée au micro de la matinale d'Europe 1 ce samedi, la Président de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), Christiane Lambert, a plaidé l'urgence de la cause. Elle dénonce notamment la pénurie de main d'oeuvre qui fait rage. "Il y a un problème de personnes qui veulent moins travailler - certainement, car certaines aides pour rester chez soi sont plus intéressantes, a-t-elle déclaré. (...) Nous avons 60.000 postes de saisonniers à pourvoir. Nous avons lancé de nombreuses initiatives. Quand les gens viennent travailler dans les vergers, les vignes, ils sont très contents. Nous avons redonné de l'attractivité à nos métiers par un certain nombre d'améliorations, notamment au niveau des conventions sociales et dans l'accueil des personnes. Mais il faut des bras pour ramasser les pommes et les fraises."

Le ministère de l'Agriculture vise à ce que la promulgation du texte soit effective fin octobre, de sorte qu'il soit opérationnel pour le bras de fer annuel sur les prix alimentaires.