Agression de Vendin-le-Vieil : appel à reconduire les blocages de prisons mardi

Des prisons étaient bloquées lundi par des syndicats après des agressions de surveillants pénitenciers.
Des prisons étaient bloquées lundi par des syndicats après des agressions de surveillants pénitenciers. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les syndicats de personnel pénitentiaire ont appelé lundi soir à reconduire les blocages de prisons mardi, après une première journée de mobilisation.

Trois syndicats de personnel pénitentiaire, l'Ufap-Unsa Justice (majoritaire), la CGT et FO, ont appelé à reconduire mardi le mouvement national de blocage des prisons lancé lundi après l'agression de surveillants à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, ont fait savoir ces organisations.

Pas de revendications communes. Réunies lundi après-midi, les trois organisations n'ont toutefois pas réussi à s'entendre sur des revendications communes, Force Ouvrière souhaitant inclure des demandes sur les salaires et les statuts des personnels pénitentiaires alors que les deux autres veulent d'abord se concentrer sur les questions de sécurité. "Nous repartons demain (mardi) avec la CGT. Ils (Force Ouvrière) font de la surenchère en voulant rajouter un échelon indemnitaire et statutaire. La situation est assez grave, il ne faut pas tout mélanger. La priorité est la sécurité des personnels", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de l'Ufap-Unsa, Jean-François Forget.

"Nous serons tous présents demain (mardi) mais avec des plateformes différentes. Nous sommes tous d'accord sur la sécurité, mais nous voulons aussi une revalorisation indemnitaire et statutaire, c'est un tout", a expliqué de son côté à l'AFP le secrétaire général de FO-Pénitentiaire, Emmmanuel Baudin.

Une mobilisation largement suivie. Lundi, la mobilisation à l'appel de ces trois syndicats pour réclamer plus de moyens et de sécurité après l'agression de trois gardiens de la prison de Vendin-le-Vieil par l'islamiste allemand Christian Ganczarski, a été largement suivie en France. Selon un bilan de l'administration pénitentiaire, 139 prisons sur 188 centres pénitentiaires ont été "impactés à des degrés divers" par cette mobilisation, soit par des blocages totaux, partiels, piquets de grève ou débrayages. Lundi en fin de journée, "il n'y (avait) plus de blocages, sauf à Fleury-Mérogis", a précisé un de ses porte-paroles.