Cour d'assises Grenoble Lelandais 1:37
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Gwladys Laffitte, édité par Gauthier Delomez
Au cinquième jour du procès de Nordahl Lelandais, la cour d'assises de Grenoble a entendu un enregistrement téléphonique entre le principal accusé, alors en détention, et l'une de ses ex-compagnes datant du 14 octobre 2017. Dans cet échange glaçant, l'ancien maître-chien fait porter la responsabilité de ses actes à la jeune femme.

Les témoignages se multiplient au cinquième jour du procès de Nordahl Lelandais. La cour d'assises de Grenoble en Isère a entendu vendredi un enregistrement téléphonique glaçant entre le principal accusé de l'affaire Maëlys et l'une de ses ex-compagnes. "Dans la soirée, je t'ai envoyé un message pour savoir si tu dormais", dit d'abord l'ancien maître-chien, d'une voix calme, avant de poursuivre en élevant le ton : "J'étais au mariage, si tu m'avais répondu... Je voulais passer te voir ça aurait tout changé p***** !" "Ou pas", lui répond la jeune femme. En réalité, Nordahl Lelandais fait porter la culpabilité de ses actes à son ex-compagne.

Un enregistrement lors de sa détention

L'enregistrement de l'échange téléphonique date du 14 octobre 2017, alors que l'ancien militaire est en détention. Dans cette conversation, il enchaîne : "J'aurais préféré passer la soirée avec toi, en plus il n'y avait rien d’exceptionnel dans ce mariage franchement, p***** si j’avais su." Un brouhaha s'élève dans la salle d'audience.

Nordahl Lelandais regarde alors par terre mais la présidente exige une explication. "Donc tout ça dépend d'une réponse à un SMS, ou ça dépend de vous, de votre libre arbitre ?", lance-t-elle au principal accusé, qui s'enfonce : "Si elle avait répondu, je serais parti du mariage."

Nordahl Lelandais assurait qu'il n'avait "rien fait" ce soir-là

Sur les bancs, les parties civiles sont agitées aussi parce qu'a posteriori, une autre partie de la conversation fait froid dans le dos. "Toi, t'es sûr que tu n'as rien fait ?", demande la jeune femme. "Non non, je suis sûr et certain. Tu ne doutes quand même pas de moi ? Tu m'aimes ? J'ai besoin d'être rassuré", lui assure l'ancien militaire.

Selon l'avocat de la mère de la petite Maëlys, ce sont des propos tout simplement indécents qui montrent la capacité à mentir de l'accusé. La mère paraissait très en colère à l'écoute de l'enregistrement.