Le chien du compagnon d'Elisa Pilarski serait responsable de sa mort (photo d'illustration). 1:31
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Caroline Baudry édité par Léa Leostic
Près d’un an après les faits, deux experts vétérinaires ont conclu dimanche qu’Elisa Pilarski, retrouvée morte dans une forêt de l’Aisne en novembre 2019, avait été tuée par le chien de son compagnon. L’avocat de celui-ci dénonce des conclusions hâtives. Il demande une contre-expertise.

En novembre 2019, Elisa Pilarski avait été retrouvée morte dans une forêt, de l’Aisne. La jeune femme de 29 ans était alors enceinte et se promenait avec son chien, un American Staff, nommé Curtis et qui appartenait à son compagnon Christophe Ellul.

"Ce n’est plus une expertise, c’est un réquisitoire !"

Deux experts vétérinaires mandatés par la justice ont conclu que le chien Curtis était l’unique auteur des morsures ayant causé le décès d’Elisa Pilarski. "Il est quand même assez inhabituel de voir une expertise se conclure de façon aussi catégorique. On avait un véritable maillage de morsures et là, on nous donne des conclusions qui disent que ce sont les dents de Curtis qui sont venues dans la peau d’Elisa Pilarski. Ce n’est plus une expertise, c’est un réquisitoire !", a réagi Alexandre Novion, l'avocat de Christophe Ellul, sur Europe 1.

Un chien "extrêmement dangereux"

Une meute de chiens en pleine chasse était suspectée, mais a finalement été mis hors de cause. "Ils se sont aperçus que la taille de la mâchoire des chiens de chasse à courre ne correspondait absolument pas à la taille des morsures auxquelles avait succombé Elisa Pilarski. Pour moi, il n’y a plus d’affaire Pilarski, et il y a peut-être une affaire Ellul", répond de son côté Guillaume Desmarcq, l’avocat des chasseurs. "Les experts ont travaillé sur le comportement de son chien et ils ont constaté que la façon dont ce chien avait été dressé le rendait extrêmement dangereux", a-t-il poursuivi.

Une contre-expertise sera demandée par l'avocat de Christophe Ellul. Les résultats des analyses ADN de tous les chiens concernés par l’enquête sont toujours attendus.